Henri Braconnot | |
Henri Braconnot | |
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Naissance | 29 mai 1780 Commercy |
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Décès | 15 janvier 1855 (à 75 ans) Nancy |
Nationalité | France |
Diplôme(s) | non diplômé en pharmacie, mais considéré pharmacien par honneur de la profession |
Profession(s) | directeur du jardin botanique de Nancy (1807-1852) |
Activité(s) principale(s) | gestionnaire de collection, professeur d'histoire naturelle, chimiste (Chimie végétale, chimie de l'assimilation des plantes) |
Autres activités | recherche en pharmacie, en botanique, en minéralogie, en géologie, en paléontologie et en hydrologie. |
Formation | école de pharmacie de Strasbourg, école gratuite de pharmacie, museum d'histoire naturelle et école de médecine à Paris |
Henri Braconnot est un pharmacien militaire, un botaniste et un chimiste français, né à Commercy en 1780 et mort en 1855 à Nancy Nommé directeur du jardin botanique de Nancy en 1807, le jeune et paisible retraité militaire consacre une grande part de son activité de recherche à partir de 1807 à une meilleure connaissance des plantes tant sous l'angle horticole que chimique. Son œuvre de chimiste organicien en contact avec le terrain jardiné et ses patientes réalisations horticoles marquent le chef-lieu de la Meurthe bien après le douloureux départ du directeur, vieillard impotent, en 1852 : N'est-il pas un inspirateur lointain de l'art 1900 de Nancy alors qu'il est oublié depuis plus d'un siècle ou effacé derrière son successeur Godron souvent loué ?
Il faudrait pouvoir confronter les conceptions de physiologie végétale et de production agricole de Braconnot avec la chimie agricole de Justus Liebig rédigée en 1840. Le prudent chimiste lorrain s'en démarquerait avec de subtiles nuances portant en filigrane d'immenses interrogations.
Fils d'un édile de Commercy mort prématurément en 1787, le jeune Henri qui a bénéficié dans sa prime enfance de maîtres particuliers fréquente les petites écoles de Commercy. Sa famille réduite ne peut trouver les ressources à ses études et l'adolescent de 13 ans est placé apprenti-pharmacien chez Graux à Nancy. Son maître apothicaire nancéïen se révèle pédagogue et l'initie aux deux mamelles de son art, la chimie et la botanique.
Par sa nomination comme apprenti pharmacien à l'hôpital militaire de Strasbourg en 1795 à l'âge de quinze ans, Henri Braconnot accomplit son service militaire et entrevoit de poursuivre ses études à l'armée. Il est très tôt confronté à des responsabilités accablantes et se forme sur le terrain dans l'urgence des guerres. Après avoir poursuivi des études aléatoirement dans le cadre militaire et raté son diplôme officiel à l'école de pharmacie de Strasbourg, le jeune officier semble se mettre en demi-solde de l'armée et part vivre à Paris ses études où il continue ses études entre 1801 et 1802. Il assiste au cours de l'école gratuite de pharmacie, suit avec assiduité les conférences au Museum d'histoire naturelle et à l'école de médecine du chimiste Antoine François de Fourcroy, des naturalistes Jean-Baptiste Lamarck et Etienne Geoffroy Saint-Hilaire. C'est à cette période que tout en étant fasciné par la paléontologie et l'histoire de la vie animal et végétal, il commence d'actives recherches en chimie : il s'attache en 1802 à l'étude de la composition chimique d'une corne fossile. Sans grande confiance en lui après son retour à Nancy, il ne publie ce travail qu'en 1806 dans le journal de chimie-physique.