Henriette Avram - Définition

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Débuts professionnels

Le couple s'installe à Arlington puis à Silver Spring. Une fois installée en Virginie, Henriette Avram quitte sa vie « paisible » de mère de famille. Elle commence l'étude des mathématiques à l'Université George Washington, et entre à la NSA en 1952. Travaillant avec l'IBM 701, elle devient bientôt l'un des premiers programmeurs informatique. Se souvenant de cette époque, elle déclare : « Apprendre à programmer à l'époque... Une routine. Chacun travaillait de son côté avec rien moins que des outils parfaits à apprendre (...) et le nombre de gens qui souhaitaient être programmeurs était très faible. C'était une époque formidable ». Au début des années 1960, Henriette Avram passe dans le privé, et travaille pour le Bureau américain de la recherche puis pour une entreprise de logiciels, Datatrol Corporation. Ces deux emplois consistaient en analyse de systèmes et programmation, mais c'est à Datatrol qu'Henriette Avram a sa première expérience professionnelle en lien avec les bibliothèques. Appelée à concevoir une bibliothèque d'informatique, elle commence très vite à lire des ouvrages de bibliothéconomie pour apprendre le jargon de ce métier. Elle engage également un bibliothécaire pour l'assister dans la conception. C'est à travers ce projet qu'elle rencontre le service de catalogage de la Bibliothèque du Congrès. Elle conseille également Frederick Kilgour, père de l'OCLC, dans ses premières tentatives d'informatiser l'information bibliographique, ce qu'Henriette Avram appelle « la vision de l'utilité bibliographique. ». En 1965, Henriette Avram entend parler de l'ouverture d'un poste à la Bibliothèque du Congrès, et est embauchée comme analyste système au bureau du spécialiste des systèmes d'information. Le reste, comme elle le déclare, relève de l'histoire ».

Retraite et mort

Après sa retraite, Henriette Avram et son mari s'installent à California (Maryland). En évoquant sa future vie après la Bibliothèque du Congrès, elle avait dit une fois « Je continuerai autant que possible à accomplir ce que je peux faire avec la même impatience que j'ai maintenant à tout accomplir immédiatement. » Le couple reste actif grâce au Saint Mary College, où elle organisait des conférences avec des personnalités de la Bibliothèque. Après la mort de son mari Herbert à l'âge de 64 ans, le 15 janvier 2006, Henriette s'installe en Floride. Elle meurt d'un cancer trois mois après son mari, le 22 avril, à l'hôpital baptiste de Miami, à 86 ans. Elle avait dit un jour : « Je voudrais qu'on se souvienne de moi comme d'un bon chef de service, comme ayant fait quelque chose de significatif dans ce monde, et d'avoir été au service des autres ». Sa force de conviction, son énergie, sa diplomatie, et « la contribution remarquable de Maman Avram » à l'automatisation et au contrôle bibliographique sont une preuve qu'elle avait réussi son pari ». Même si elle était fière de ce qu'elle avait fait, elle ne se départait pas de son dynamisme : « Nous ne devons pas nous poser et nous contenter de ce qui est fait, toutefois, disait-elle, il y a tant d'autres choses à faire. »

Les formats MARC

MARC (acronyme de "MAchine-Readable Cataloging") est la méthode de transformation des catalogues sur fiches en catalogues informatisés. Ce système automatisé de bibliothèques facilite grandement le prêt entre bibliothèques et met en place les outils de mise en réseau. « Son travail a changé à jamais la relation d'une bibliothèque avec ses usagers, et la relation géographique à l'information, rendant possible la recherche de collections de bibliothèques à des milliers de kilomètres de distance. Son travail d'encodage et d'organisation des données pour leur transmission a aussi été une étape dans le développement de l'Internet... Avram est une figure essentielle dans la révolution de la bibliothéconomie aux sciences de l'information ». Dans ses propos, elle présente MARC comme « un assemblage de formats, de publications, de procédures, de gens, de normes, de systèmes, d'équipements... qui ont évolué d'année en année en stimulant le développement de l'automatisation des bibliothèques et des réseaux d'information... nationalement et internationalement. » MARC a eu plusieurs incarnations au long de ces années, depuis le Planning Memorandum numéro 3 initial, qui conduisit à la première analyse des catalogues sur fiches de la Bibliothèque du Congrès, à MARC 1, et à plus forte raison à MARC 21, le format utilisé actuellement dans le monde anglo-saxon. En développant MARC, Henriette Avram est allée plus loin que ce qui lui était demandé. Afin de s'assurer qu'il serait adopté dans tout le pays, elle savait que MARC devait devenir une norme, et elle a travaillé avec l'American Library Association et avec l'American National Standards Institute pour ce faire. Non contente d'obtenir qu'il devienne norme nationale en 1971, Avram continue à plaider jusqu'à ce que MARC devienne une norme ISO en 1973. C'est largement grâce à ses efforts que « MARC est maintenant utilisé comme la base de l'automatisation des bibliothèques et de la communication bibliographique dans le monde entier ». Henriette Avram est aussi l'un de ceux qui ont imaginé le Linked Systems Project. Dans ce rôle, elle était « infatigable à répandre la bonne nouvelle de de l'utilisation de normes internationales pour relier les bases de données hébergées dans différents systèmes informatiques. Bien qu'elle ne se soit jamais sentie bibliothécaire, cette femme fluette réussit à devenir « une figure de proue de l'informatisation des bibliothèques et du contrôle universel ».

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