nom normalisé ambigu : à plusieurs taxons distincts. |
Hibou |
Hibou moyen-duc (Le Hibou moyen-duc (Asio otus) est un rapace nocturne de la famille des Strigidés, et peuplant...) (Asio otus) |
Taxons concernés |
Liste des genres concernés:
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Le nom hibou désigne plusieurs oiseaux différents répartis dans quatre genres de la famille des Strigidae (Les Strigidae (ou strigidés en français) sont une famille de rapaces en grande partie...). Le hibou se distingue de la chouette (Chouette est un nom vernaculaire qui désigne des oiseaux de la famille des Strigidae (sans...) par la simple présence d'aigrettes sur la tête. Les aigrettes sont des touffes de plumes, qui dans le cas du hibou donne l'impression d'oreilles ou de cornes.
Selon les époques et les cultures, le hibou a pris une image tantôt négative, tantôt positive. Dans tous les cas, il reste toujours très lié au domaine du surnaturel, de la magie et de la spiritualité.
Le hibou, certainement de par son cri inquiétant et son mode de vie (La vie est le nom donné :) « en retraite », fut vecteur (En mathématiques, un vecteur est un élément d'un espace vectoriel, ce qui permet...) de nombreuses superstitions.
Pour les Romains, le cri du hibou présageait une mort (La mort est l'état définitif d'un organisme biologique qui cesse de vivre (même si...) prochaine. Il était également associé à la sorcellerie et à la magie noire.
Parce qu'il n'affronte pas la lumière (La lumière est l'ensemble des ondes électromagnétiques visibles par l'œil...) du jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...), le hibou fut également symbole de tristesse, d'obscurité, de retraite solitaire et mélancolique.
En Égypte, il exprime le froid (Le froid est la sensation contraire du chaud, associé aux températures basses.), la nuit, et également la mort. Mais paradoxalement, le hibou est aussi un grand symbole de sagesse et de connaissance.
« J'ai parcouru la moitié de la terre (La Terre est la troisième planète du Système solaire par ordre de distance...) et je me suis enrichie de plus d'expérience que tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) autre oiseau », dit l'hirondelle (Les hirondelles sont des oiseaux migrateurs familiers qui installent leurs nids près des...) au hibou.
« Comment est-il possible que l'on vénère ta sagesse, alors que tu vis la nuit et ne quittes pas tes falaises ? »
« C'est les yeux fermés que je vois le mieux et mes pensées voyagent bien plus loin que tes ailes ! », lui répondit le hibou.
Dans la mythologie grecque, le hibou est d'ailleurs associé à la déesse de la sagesse Athéna. Celle-ci en fait également l'interprète d'Atropos, celle des Parques qui coupe le fil de la destinée.
Le hibou symboliserait également l'intelligence et la réflexion.
Dans son poème "Les hiboux", Charles Baudelaire célèbre aussi cette sagesse : "Leur attitude au sage enseigne / Qu'il faut en ce monde (Le mot monde peut désigner :) qu'il craigne / Le tumulte et le mouvement;"
Dans l'iconographie hindoue, le hibou est parfois attribué à la Mâtarah (mère) Vârâhi, sans que sa signification puisse être précisée.
Le hibou jouait, dans la Chine antique, un rôle important : c'était un animal (Un animal (du latin animus, esprit, ou principe vital) est, selon la classification classique, un...) terrible (Le Terrible était un vaisseau de ligne de 2e rang et de 78 canons, dessiné par François Coulomb,...), qui était censé dévorer sa mère. Il symboliserait le yáng, et même l'excès de yáng. Il était le symbole de Huángdì (Houang-ti), l'Empereur Jaune (Il existe (au minimum) cinq définitions du jaune qui désignent à peu près la même...) et le premier fondeur. Il provoquait la sécheresse. Les enfants nés le jour du hibou (solstice) étaient de caractère violent. Le hibou était toujours considéré à cette époque comme un animal féroce et néfaste.
Pour les Indiens de la prairie, le hibou a le pouvoir de donner aide et protection la nuit. De là, l'emploi des plumes du hibou dans les cérémonies rituelles.
Dans les rites initiatiques de certaines sociétés algonquines, figure, perché dans la loge cérémonielle, un homme-hibou qui montre le chemin de la terre du soleil (Le Soleil (Sol en latin, Helios ou Ήλιος en grec) est l'étoile...) couchant, royaume des morts. Il remplirait ici une fonction de psychopompe. Il peut aussi être considéré comme annonçant la mort : quand le hibou chante, l'Indien meurt.
Blodeuwedd, la femme infidèle de Llew, dans le Mabinogi de Math, est transformée en hibou en punition de son adultère avec un seigneur voisin.