Le roi Charles 1er est décapité en 1649, alors que la population blanche de la Barbade décline déjà. Sous Oliver Cromwell, des soldats irlandais sont exilés mais essentiellement dans les autres pays d'Europe. L'immense majorité des prisonniers irlandais, soit 35.000 hommes, part en Espagne et en France,, où ils forment les bases des communautés jacobites, à Nantes et Saint-Malo, selon l'enquête de l'historien Robin Blackburn, dans The Making of New World Slavery. À la Barbade, Cromwell n'a installé que 150 Anglais protestants non-conformistes en 1650. L'île était alors déjà majoritairement peuplée d'Irlandais. Le parlement anglais veut expatrier 700 prisonniers irlandais de guerre, mais le gouverneur de la Barbade écrit pour refuser de les accueillir.
Avec le Navigation Act Oliver Cromwell développe la flotte, pour se protéger de l'Espagne, mais aussi des exilés royalistes dans les îles. Le texte impose que le trafic de sucre passe à 100% par des bateaux anglais. L'esclavage fait l'objet de débats au parlement, où les puritains notent que Sir Thomas Brown le critique dans son ouvrage Enquiries into vulgar and common errors. Les planteurs font du lobbying pour éviter toute réglementation trop spectaculaire.
En décembre 1650, l'expédition de la Barbade, commandée par Oliver Cromwell pour le compte du Long Parlement et dirigée par l'amiral George Ayscue (1616–1671), fait le blocus de la Barbade pour y imposer des taxes et un monopole empêchant l'île d'exporter son sucre. La milice de l'île est mobilisée, mais un compromis est trouvé entre le royaliste Thomas Modyford, chef des planteurs, et George Monck, duc d'Albermale. Modyford convainc Cromwell de s'attaquer plutôt aux îles espagnoles, ce qu'il fait en 1655, et promet d'instituer une réglementation à la Barbade, pour éviter que les riches planteurs n'essaiment.
En 1652 aussi, la Charte de la Barbade assure qu'une assemblée sera élue par tous les colons, dans l'espoir de freiner l'émigration des planteurs de tabac pauvres, mais ceux-ci profitent de la conquête de la Jamaïque en 1655 pour y devenir pirates.
Errol Walton Barrow succéda à Grantley Adams en tant que porte-parole du peuple et ce fut à travers lui que se développa la volonté d’indépendance. Fervent réformateur et ancien membre du LPB, il avait quitté le parti pour fonder le Parti travailliste démocratique, alternative progressiste au gouvernement conservateur d’Adams. Il succéda à ce dernier au poste de Premier ministre en 1961 et le PTD prit le contrôle du gouvernement. Il fut à l’origine d’importantes réformes sociales, en particulier l’introduction de la gratuité scolaire pour tous les Barbadiens.
Après plusieurs années d’autonomie croissante, la Barbade fut en mesure de négocier son indépendance dans le cadre d’une conférence constitutionnelle avec la Grande-Bretagne en juin 1966. Le territoire devint officiellement membre indépendant du Commonwealth le 30 novembre de la même année, avec Errol Barrow comme Premier ministre.
De 1800 à 1885, la Barbade fut le siège du gouvernement des colonies britanniques des Îles du Vent dont son gouverneur était également le chef colonial. Lorsque le gouvernement de la Barbade quitta officiellement l’Union des Îles du Vent en 1885, le siège fut déplacé de Bridgetown à Saint-Georges, où il subsista jusqu’à la dissolution de l’union.
Peu après, il fut question d’une union entre Tobago et un autre territoire en vue de constituer un seul État. La Barbade demanda officiellement au gouvernement britannique de considérer une union politique avec Tobago, mais c’est l’île de Trinité qui lui fut préférée.
À l’abolition de l’esclavage en 1838, la minorité constituée par les planteurs resta au pouvoir grâce à un cens élevé qui excluait 70% de la population de la vie politique. Les années 1930 voient l’amorce d’un mouvement formé de descendants d’esclaves libérés et la formation de syndicats. L’un des leaders du mouvement, Sir Grantley Adams, fonda la Ligue progressiste de la Barbade, ancêtre du Parti travailliste de la Barbade, en 1938. La Grande dépression avait mis un nombre important de travailleurs au chômage, et malgré sa loyauté envers la couronne britannique, Adams voulait davantage pour le peuple.
Le revenu minimal donnant accès au droit de vote fut abaissé en 1942, puis le suffrage universel fit son apparition en 1951. Adams fut élu Premier ministre en 1958.
La Barbade fut membre de la Fédération des Indes occidentales de 1958 à 1962, organisation qui ne devait pas faire long feu en raison de bisbilles nationalistes et d’un pouvoir législatif limité. Ses membres étaient encore tous des colonies britanniques, et malgré son titre de Premier ministre, Adams n’avait qu’une faible autonomie. Toujours attaché à la monarchie, il tenta de former d’autres entités fédérales, avec les Îles du Vent et les Îles sous le Vent.