IBM 360 et 370 - Définition

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Introduction

Un IBM 360/20

L'IBM 360 est un calculateur fabriqué en 1966 par la firme International Business Machines. Cette machine comportait de nombreuses innovations révolutionnaires et eut un énorme succès pour l'époque. La série 360 a massivement contribué à imposer les ordinateurs dans le monde tant scientifique que des affaires.

Principe

La série 360 se proposait d’offrir une architecture de machine unique du plus petit au plus gros ordinateur d’IBM, afin de faciliter les changements de machine d’un modèle plus petit --- la plupart des 360/20 ne lisaient que des cartes perforées --- vers un plus gros, voire (ce qui n’arriva que vers 1980 avec la baisse de coût des mainframes et l’invalidation de la loi de Grosch) d’un gros vers plusieurs plus petits. Le procédé employé consistait à microprogrammer les instructions sur les petites machines afin qu’elles exécutent les programmes des grandes, même si c’était de 3 à 500 fois plus lentement pour certaines instructions. Cela se justifiait d’autant plus facilement que :

  • les machines des centres scientifiques utilisent très peu les instructions de calcul décimal ;
  • les machines des centres de gestion n’ont pour ainsi dire pas recours aux instructions en virgule flottante ;
  • il n’en est pas moins confortable de pouvoir passer ses programmes indifféremment sur l’une ou l’autre, et plus encore d’utiliser le même système d'exploitation sur les deux.

La microprogrammation possédait deux avantages sur l’émulation plus classique par logiciel :

  • exécution dans une circuiterie plus rapide ;
  • possibilité d’opérations simultanées sur des portes logiques différentes.

Les machines devaient également pourvoir se reconfigurer en cas de détection d’éléments défectueux. Limitée à quelques circuits seulement au départ, cette possibilité de reconfiguration se généralisa au fil du temps, et permit d’aboutir vers la fin de la série à des modèles ne connaissant en moyenne que quelques secondes d’indisponibilité par an seulement. La série actuelle nommée Série Z (alias S/390) depuis 2001 a repris, en l’étendant et en multipliant le nombre de processeurs, la même architecture.

Le développement de la gamme initiale coûta 5 milliards de dollars de 1964. Les machines furent copiées (sans autorisation) jusqu’en URSS sous le nom de projet Ryad. L’architecte principal du projet chez IBM, Gene Amdahl, fonda un temps sa propre société concurrente d’IBM. Outre celles de la Amdahl Corporation, des machines compatibles furent proposées aussi par d’autres constructeurs comme Itel (aujourd’hui disparu), Hitachi, et Fujitsu qui racheta plus tard Amdahl.

L’architecture 360/370, étendue depuis, est toujours utilisée sur l’actuelle série Z d’IBM (systèmes zOS et Linux/390).

L’adressage mémoire était initialement sur 20 bits. Des modifications ultérieures le portèrent à 24, puis à 32 bits et au-delà.

La gamme (limitée au départ à 5 modèles) fut annoncée le 7 avril 1964. Elle acceptait 40 modèles de périphériques dont la fameuse imprimante 1403 introduite avec l’ordinateur commercial 1401 (et qui sera utilisée jusqu’aux années 1980). Le 360 comportait en standard un émulateur de 1401.

Le choix du nom 360 manifestait la volonté de couvrir tout l’azimut des applications informatiques. Lorsque la génération suivante, à laquelle il fallait bien donner un nom, fut annoncée sous le nom de 370, il fut souvent demandé aux commerciaux d’IBM si cette nouvelle gamme de machines entendait couvrir tout l’azimut plus dix degrés.

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