Île Perrot - Définition

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Introduction

L'Île Perrot, découpée par municipalités :
Jaune : Notre-Dame-de-l'Île-Perrot
Bleu : Terrasse-Vaudreuil
Rouge : Pincourt
Vert : Ville de l'Ile Perrot

L'île Perrot est une île de l'archipel d'Hochelaga, à l'ouest de Montréal au Québec, qui comprend quatre municipalités. Elle fait partie de la municipalité régionale de comté de Vaudreuil-Soulanges.

Municipalités

L'île comprend quatre municipalités :

  • L'Île-Perrot (comprend aussi l'Île Claude, au nord de l'Île)
  • Pincourt
  • Notre-Dame-de-l'Île-Perrot
  • Terrasse-Vaudreuil

Les populations de ces municipalités sont majoritairement francophones, à l'exception de Pincourt qui possède une population assez métissée. Il s'y trouve une bonne portion d'anglophones.

Géographie

L'île était, jusqu'à récemment, encore très boisée. Une grande partie de son territoire est protégé par le zonage agricole. La croissance démographique fulgurante de la région de Vaudreuil-Soulanges l'a toutefois marquée au cours des dix dernières années.

L'île en soi, est située en un lieu bien particulier, à l'embouchure de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent, entre le lac Saint-Louis et le Lac des Deux Montagnes. Elle est donc baignée de part et d'autre par la rivière des Outaouais. Du côté du lac Saint-Louis, il y a, entre autres lieux, une baie appelée la Grande Anse, où la voile est un sport très pratiqué durant l'été et la pêche sur glace, durant l'hiver.
L'île Perrot est entourée de plusieurs îles. au nord-est : les îles Dowker, Madore et Daoust ; au nord : les îles Claude et Bellevue (sous le pont Galipault) ; à l'ouest, les îles Lamontagne, aux Chèvres, aux Plaines, Cousineau, Hog, Avelle, Ham, Wight, Rainville, Sunset et Béique ; et au sud, l'île aux Pins.

Histoire

Avant l'arrivée européenne

Les premières populations sur l'île firent leur apparition il y a plus de 4000 ans. Celles-ci s'étendent sur les périodes de l'Archaïque Laurentien (entre -4000 et -1000) et le Sylvicole (entre -400 et 1534). Ces premiers chasseurs-cueilleurs et pêcheurs étaient nomades. Ils furent suivis par des peuples du sylvicole moyen qui maîtrisaient quelque peu l'horticulture et la poterie. Néanmoins, on a trouvé nombre d'artefacts du Sylvicole supérieur (entre l'an 1000 et 1534), période avancée, qui démontrent une meilleure maîtrise de la poterie et l'adoption de l'agriculture. Des maisons de plus en plus vastes et des sites d'entreposages sont délimités. Le mode de vie est plus villageois qu'auparavant.

Les fouilles ont permis aux archéologues de rattacher ces découvertes à deux traditions culturelles :

  • La culture Owasco (1000 à 1300 après J.C.)
  • La culture des Iroquoiens du Saint-Laurent (1300 à 1600 après J.C.)

Ville-Marie

En 1642, arrive à Montréal la Société de Notre-Dame de Montréal pour la conversion des sauvages de la Nouvelle-France. L'île est propriété de Jean de Lauzon, conseiller du roi et directeur des finances. Elle est concédée à la Société de Notre-Dame afin d'évangéliser, d'« y assembler un peuple composé de Français et de sauvages, qui seront convertis pour les rendre sédentaires, les former à cultiver les arts mécaniques de la terre, les unir sous une même discipline dans les exercices de la vie chrétienne… ».

Aux yeux des fondateurs, Jérôme Le Royer, sieur de La Dauversière et Jean-Jacques Olier, l'île de Montréal se voyait être « comme étant le lieu le plus propre du pays afin d’y établir une mission et recevoir les sauvages ». D'après certains critiques, tels le gouverneur Montmagny, l'absurdité du projet était telle « qu’il ne pouvait mieux se nommer que la folle entreprise… ». Le projet perdura une vingtaine d'années.

Vu l'indépendance des dirigeants, l'île était vraiment un fief indépendant à l'intérieur du pays ; elle poursuivait un dessein d'évangélisation qui minait les relations avec les autochtones, à une époque où les guerres ouvertes entre puissances coloniales et peuples locaux étaient réalité quotidienne.

François-Marie Perrot

L'île fut concédée le 26 octobre 1672 à François-Marie Perrot, capitaine du régiment de Picardie et gouverneur de Montréal, par l'intendant Jean Talon, l'oncle de sa femme. En 1684, il vend la seigneurie à Charles Lemoyne (notaire Basset). Le 27 avril 1703, les héritiers Lemoyne revendent la seigneurie à Joseph Trottier Desruisseaux pour la somme de 3500 livres (notaire Rimbaud). Au décès de Joseph Trottier survenu vers 1713-1714 à la rivière aux Renards, dans la région de Détroit, sa femme Françoise Cuillerier lui succède jusqu'en 1751 alors que son gendre, Jean-Baptiste Leduc rachète la seigneurie vendue à la criée pour la somme de 10 000 livres.

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