Influenzavirus A sous-type H5N1 - Définition

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Introduction

Virus A (H5N1)
 Virus Influenza A, type H5N1 (en doré), élevés dans des cellules de rein de caninés (en vert)
Classification des virus
Type Virus
Groupe Groupe V
Famille Orthomyxoviridae
Genre Influenzavirus A
Espèce
virus type A, sous-type H5N1
alt= Virus de grippe A, micrographie à transmission électronique de particules virales chargées négativement en passage tardif. (Source : Dr. Erskine Palmer, bibliothèque d’images du Centers for Disease Control and Prevention Public Health, image n°280). Date de création : 1981.

Les influenzavirus A de sous-type H5N1 sont des sous-types de virus grippal de type A. Certains sont hautement pathogènes. Ils sont responsables de la grippe aviaire. La première apparition connue de ce type de grippe chez les humains a eu lieu à Hong-Kong en 1997. L’infection des humains a coïncidé avec une épizootie de grippe aviaire, causée par le même agent infectieux, dans les élevages de poulets à Hong-Kong.

La première série de cas à Hong-Kong était aussi un cas groupé familial (cluster) ; deux personnes étaient tombées malades dans la même famille, dont l'une est morte, puis un des enfants est tombé malade et est mort d’une pneumopathie.

Le nom H5N1 fait référence à deux sous-types d’antigènes présents à la surface du virus :

  1. l’hémagglutinine (HA) de type 5 ;
  2. la neuraminidase (NA) de type 1.
Représentation schématique du virus grippal A.

Chez les oiseaux, il existe 16 sous-types de virus grippaux pour l’hémagglutinine. Seuls les sous-types H5 et H7 sont actuellement réputés hautement pathogènes chez les oiseaux.

Chez l’homme, les sous-types de virus grippaux pathogènes ou hautement pathogènes concernent essentiellement les porteurs des antigènes N1 et N2 (qui comprennent la grippe commune saisonnière, et dont proviennent les souches sélectionnées chaque année pour la fabrication des vaccins antigrippaux, le plus souvent dû sous-type N2, mais pas encore pour ceux des sous-types H5 moins bien connus). Le virus A (H5N2) est endémique chez de nombreuses espèces d'oiseaux avec des foyers assez fréquents (et une mortalité élevée chez les oiseaux), cependant il est nettement moins pathogène pour l'homme que le sous-type H5N1 et moins fréquent que les autres sous-types N1.

Ces virus grippaux sont réputés être habituellement transportés à travers le monde dans les intestins des oiseaux sauvages migrateurs. Ils sont très rarement mortels et souvent n’occasionnent pas de symptôme visible. Cependant ce variant (H5N1) est un agent infectieux parmi les plus mortels jamais enregistrés chez les individus infectés. Depuis 1997, il semble avoir élargi la liste de ses cibles.

À ce jour, ce virus ne contamine que rarement l’homme, mais avec un taux de mortalité très élevé. Il semble s’être endémisé en Asie et présente donc un risque croissant d’humanisation par mutation pour des populations exposées professionnellement, ou vivant de façon intime avec des oiseaux. Le risque de pandémie vient notamment du fait que ce virus de la grippe aviaire peut se recombiner avec un virus de la grippe humaine. De tels cas se produisent naturellement et ont déjà eu lieu dans le passé, tels que la pandémie grippale causée par la grippe espagnole de 1918 qui a tué de 50 à 100 millions de personnes.

L'aspect dangereux des variétés H5N1 est lié au fait qu'elles combinent les deux sous-types H et N les plus pathogènes connus pour l'homme. En 2008, on ignore encore si leur haut degré de dangerosité permettrait une réelle pandémie, car le développement de la maladie est encore jugé trop rapide pour ne pas être détecté avant de devenir une contagion épidémique interhumaine, cas qui ne s'est pas encore confirmé à ce jour. Une pandémie nécessiterait que la contagion ne puisse être contenue efficacement par la détection et le confinement de nombreux porteurs mobiles non encore malades au sein d'une population assez large et assez concentrée (notamment en milieu urbain). En comparaison, les foyers naissant en milieu rural (plus exposés aux migrations d'oiseaux sauvages contaminés) sont nettement plus faciles à contenir par des mesures sanitaires.

Les vaccins actuellement disponibles ne sont efficaces l’un que pour la grippe humaine (et sous certaines conditions), l’autre que pour la grippe aviaire. Ils ne sont donc a priori peu ou pas efficaces en cas de virus pandémique recombiné.

Au 21 juillet 2005, 109 cas d’infection humaine étaient confirmés, causant le décès de 55 personnes hors de la Chine. Treize pays d’Asie et d’Europe ont été affectés. Aussi, plus de 120 millions d’oiseaux sont morts de l’infection ou ont été euthanasiés.

Au 18 février 2006, 171 personnes ont été reconnues infectées dans le monde depuis fin 2003, dont 93 sont mortes. 200 millions d'oiseaux environ ont été victimes du virus ou abattus à titre préventif en Asie, Europe et Afrique, les trois continents affectés. Ce même jour, la France confirme son premier cas aviaire dans l’Ain et l’Inde reconnaît 50 000 oiseaux retrouvés morts au Maharashtra les jours précédents, alors que l’Égypte connaît ses premiers cas de malades humains.

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