comme médicaments anti-infectieux et anti-oncogènes notamment (en combinaison avec la chimiothérapie et la radiothérapie) contre de nombreux cancers ;
dans le traitement de la sclérose en plaques (interféron bêta-1a) ;
dans le traitement de l'hépatite C chronique (interféron alpha-2b) ; plus de 50 % des hépatite C traités par interféron répondent au traitement avec élimination durablement du virus (selon analyses de sang et études histologiques hépatiques sur biopsie). Donner immédiatement de l'interféron après une infection peut également prévenir l'infection chronique par hépatite C, mais cela peut rarement être fait car les personnes infectées par le VHC ne présentent pas de symptômes avant plusieurs mois, voire avant plusieurs années.
en prévention de maladies respiratoires virales telles que rhumes et grippe, en administration intranasale de très faibles doses d'interféron. Ce traitement est largement utilisé en Europe de l'Est et Russie, mais sans que les mécanismes de leur action ait été bien compris (on estime habituellement qu’il faut des doses plus élevées de plusieurs ordres de grandeur pour avoir un effet sur ces virus). C'est pourquoi la plupart des scientifiques occidentaux sont sceptiques quant à l’efficacité de ce traitement.
Un traitement à l'interféron pourrait peut-être protéger des cancers futurs.
Types d'interférons thérapeutiques
Plusieurs types d'interféron sont maintenant approuvés pour utilisation chez l'homme.
Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a récemment (2001, 2002) approuvé plusieurs formules de « pegylated interferon-alpha » dans lequel du polyéthylène glycol a été ajouté à l'interféron pour le faire durer plus longtemps dans l'organisme. Cette forme « pegylatée » est injectée une fois par semaine au lieu de trois pour les traitements classiques à l’interféron. Utilisé en combinaison avec des antiviraux (ex ribavirine), l'interféron pégylé donne des taux de guérison durable de 75% ou plus chez les personnes touchées par une hépatite C de génotype 2 ou 3 (facile à traiter), mais reste inférieur à 50% chez les personnes atteintes par le génotype 1 (le plus commun aux États-Unis et en Europe occidentale).
L'interféron-bêta-1a et l’interféron bêta-1b sont utilisés pour traiter ou contrôler la sclérose en plaques. Par un mécanisme encore inconnu, l'interféron-bêta inhibe la production de cytokines Th1 et l'activation des monocytes.
Voie d'administration
En thérapiesystémique, IFN-α et IFN-γ sont le plus souvent administrés en injection intramusculaire. L'injection d'interférons dans le muscle, dans la veine ou sous la peau est généralement bien tolérée).
Une production d'interféron alpha peut également être induite par de petites molécules d’imidazoquinoline, par l'activation du récepteur TLR7.
L’Aldara (imiquimod) en crème utilise de ce mécanisme pour inciter l’organisme à produire l'IFN alpha et l'IL12. Ce médicament est approuvé par la FDA pour le traitement de certaines kératoses (Actinic Keratosis), de carcinomes baso-cellulaires superficiels et de verrues génitales externes.
Effets indésirables
Les effets indésirables les plus fréquents correspondent à des symptômes pseudo -grippaux:
et parfois des érythèmes, une douleur et une induration au lieu d’injection.
L’interféron étant immunosuppresseur, il peut (en particulier en cas de neutropénie) donner lieu à des infections opportunistes. Tous ces effets indésirables sont généralement réversibles et disparaissent quelques jours après la fin de la thérapie.
De nombreux cas signalés montrent une persistance de certains effets secondaires jusqu'à 20 années plus tard. L'interféron peut induire des dysfonctionnements de la conduction du muscle cardiaque provoquant une arythmie de type auriculaire.