Isotrétinoïne - Définition

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Indications

Acné sévère ayant résisté à tout autre traitement antiacnéique (antibiotique & topics).

Pharmacocinétique

Absorption

Orale (Roaccutane®, Curacne®) ou locale (Roaccutane® Gel, Isotrex®).

Historique

Le médicament a été à la base conçu pour les cancéreux qui pratiquaient de la chiomiothérapie. Dans les années 1970, le laboratoire Hoffmann-La Roche commença un programme de synthèse de rétinoïdes dans le but de réduire leurs effets secondaires. W. Bollag eut l'idée d'utiliser l'isomère 13-cis de l'acide rétinoïque. Celui-ci présente une efficacité thérapeutique dans des cas d'acnés vulgaires et sévères et des effets secondaires réduits par rapport à l'acide rétinoïque. Cette molécule, l'isotrétinoïne, fut développée en 1982 pour le traitement des acnés sévères par voie orale.

Dates clés dans l'histoire américaine de l'Accutane (Roaccutane)

1971 : Roche développe le Roaccutane, appelé Accutane aux États-Unis.

1982 : la FDA (Food and Drug Administration) autorise le Roaccutane pour soigner les formes sévères d'acné ayant résisté à d'autres traitements.

1986 : Roche change la notice d'emballage du Roaccutane pour signaler que des utilisateurs ont rapporté des symptômes de dépression.

1988 : Public Citizen pétitionne la FDA pour une interdiction de du Roaccutane

1997 : les instances françaises de régulation exigent de Roche d'indiquer le suicide comme un effet secondaire possible. Des données d'études d'un docteur de Roche sur la dépression chez des patients sous Roaccutane amènent ce médecin à recommander que les utilisateurs soient supervisés pour les signes de dépression.

Février 1998 : la FDA informe que la notice d'emballage du Roaccutane devra inclure un avertissement disant que des utilisateurs ont rapporté des réactions adverses incluant la dépression, des syndromes psychotiques et « rarement des idées de suicide, des tentatives de suicide et le suicide »

Mars 1998 : les instances anglaises et irlandaises de régulation exigent un avertissement sur le risque de troubles psychiatriques produits par Roaccutane.

Décembre 1999 : Roche présente à la FDA un rapport sur les troubles psychiatriques, concluant qu'aucun des 168 constats de comportement suicidaire ne peut être directement lié à Roaccutane.

Mai 2000 : Roche change la notice d'emballage du Roaccutane et inclut les effets indésirables possibles de la dépression, rarement des pensées suicidaires, des tentatives de suicide et du suicide.

Septembre 2000 : durant une audition devant le Comité consultatif dermatologique et ophtalmologique de la FDA, un des médecins intervenants (invité par la FDA et non par le laboratoire Roche) indique qu'entre 1982 et 2000, la FDA a reçu des rapports faisant état de 37 cas de suicide chez des personnes traitées par Roaccutane (24 cas) ou venant d'arrêter le traitement (13 cas). Il fait également état pendant la même période de 110 cas d'hospitalisation pour dépression, idées suicidaires ou tentatives de suicide.

Octobre 2000 : les Archives de dermatologie (Archives of Dermatology) publient une recherche financée par Roche. L'étude porte sur 20 895 patients souffrant d'acné qui prennent soit Roaccutane soit des antibiotiques ; elle n'a trouvé aucun lien entre le Roaccutane et le risque accru de dépression, de suicide ou d'autres troubles psychiatriques.

20 juin 2002 : l'information du Roaccutane est changée pour prévenir de la dépression, de syndromes psychotiques et, « rarement, d'idées de suicide, de tentatives de suicide, de suicide et de comportements agressifs ou violents »

Septembre 2003 : le Journal de l'Académie américaine de dermatologie (Journal of the American Academy of dermatology) publie une étude financée par Roche, qui n'a trouvé aucun accroissement significatif des prescriptions d'antidépresseurs chez les patients déjà sous Roaccutane.

18 novembre 2004 : David Graham, scientifique de la FDA, dit à une commission d'enquête du Sénat que le médicament devrait être étudié pour son retrait possible

23 novembre 2004 : la FDA exige un test de grossesse et que celui-ci soit négatif avant de prescrire le médicament.

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