Jacob ben Makhir ibn Tibbon est un astronome, médecin et traducteur juif provençal du XIIIe siècle (1236 - 1304).
Il a également pris une part importante dans la controverse autour des écrits de Moïse Maïmonide.
Probablement né à Marseille, il est connu en Provence sous le nom de Don Profiat Tibbon, parfois latinisé en Profatius Judæus. Astronome fort réputé, il est en outre, selon Jean Astruc, régent à la faculté de médecine de Montpellier.
Il participe à la controverse autour des écrits de Moïse Maïmonide, ayant appris par son cousin Juda ben Moshe ibn Tibbon, rabbin de Montpellier, que ceux qui le dénigrent, en font de même pour son grand-père Samuel ibn Tibbon, qui a traduit ses travaux. Il défend farouchement la science contre les attaques d'Abba Mari et ses partisans. L'attitude énergique de la communauté de Montpellier est due à son influence, ainsi qu'à celle de son cousin. Il proteste contre la lecture de la lettre du rabbin Salomon ben Adret à la communauté de Montpellier, qui jette l'anathème sur quiconque étudierait la philosophie. La lecture a tout de même lieu à la synagogue de Montpellier, le jour suivant, au mois de Eloul, en 1304. Jacob ibn Tibbon meurt quelques mois plus tard.
Jacob ibn Tibbon s'est fait connaître par une série de traductions en hébreu d'œuvres scientifiques et philosophiques et, surtout, par deux travaux originaux en astronomie.
Les deux travaux de Jacob sont :
Ces travaux ont connu plusieurs traductions en latin, fortement réputées. Elles ont été utilisées par Nicolas Copernic, Erasmus Reinhold et Christophorus Clavius.
Situé dans la tradition familiale des Tibbonides Jacob ben Makhir a été un traducteur prolifique, bien que ses centres d'intérêts se soient davantage orientés vers l'astronomie que la philosophie. Parmi ses traductions :