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Formule brute | NaAlSi2O6 ou Na(Al,Fe3+)Si2O6 | ||
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Couleur | Variable, souvent différents tons de vert. | ||
Classe cristalline et groupe d'espace | prismatique 2/m C2/c | ||
Système cristallin | monoclinique | ||
Réseau de Bravais | centré C | ||
Clivage | {110} bon | ||
Fracture | irrégulière, esquilleuse | ||
Éclat | vitreux, subvitreux | ||
Éclat poli | gras | ||
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Trait | Blanc | ||
Transparence | Opaque à translucide | ||
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Densité | mesurée : 3,24-3,43 calculée: 3,33 | ||
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La jadéite est un minéral de la famille des silicates, classe des inosilicates, groupe des pyroxènes dont la composition chimique idéale est NaAlSi2O6. C’est un minéral typique d'un métamorphisme de haute pression et basse température.
C'est le plus rare des deux minéraux recouvrant l'appellation jade, l'autre étant la néphrite.
Alexis Damour décrit et nomme la jadéite en 1863 après avoir observé une variété de jade dont la composition différait radicalement de celle d'une autre variété qu'il avait étudiée en 1846 (i.e. néphrite) et identifiée comme appartenant à la famille des trémolites.
Les noms jade, jadéite et néphrite ont la même origine : lapis nephriticus est l'équivalent latin de l'espagnol piedra de ijada, c'est-à-dire pierre du flanc, en référence à son utilisation par les peuples mésoaméricains pour guérir divers maux internes, dont les problèmes néphrétiques.
La jadéite est un silicate de la classe des inosilicates, groupe des clinopyroxène. Sa structure est un assemblage de chaines simples infinies dont le motif est une combinaison de deux groupements tétraédriques [SiO4]4-. Chaque tétraédre partage deux atomes d'oxygènes avec ses voisins, le rapport Si/O est de 1/3. Chaque complexe [(SiO3)2]4- est associé à un gros cation, Na+, et un cation moyen, Al3+. La jadéite pure, NaAlSi2O6, est rare. On observe généralement une faible substitution de Al3+ par Fe3+. Sa formule cristallochimique peut s'écrire Na(Al,Fe3+)(SiO3)2 ou simplement Na(Al,Fe)Si2O6. On peut également trouver des traces de Cr, Ti, Mn, Mg, Ca, K, H2O. Ce sont les cations dérivés de certains métaux de transitions (Fe2+ et Fe3+, Cr3+, Ti3+, Mn2+...) présents en faible quantité qui sont responsables des colorations allochromatiques de la jadéite.
La jadéite peut former des solutions solides avec d'autres clinopyroxènes. C'est le pôle sodique des séries formées avec le diopside et l'augite, pôles feromagnésiens et cacliques. Les compositions intermédiaires sont les omphacites. Elle forme également des solutions avec d'autres clinopyroxènes sodiques comme l'aegirine (NaFeSi2O6) ou le kosmochlor (NaCrSi2O6).
La jadéite ne cristallise que rarement en petits cristaux prismatiques bien formés. Elle se trouve le plus souvent sous forme d'agrégats finement ou micro grenus, ou en masses cryptocristalline compactes avec une structure parfois fibreuse.
C'est un minéral dense (3,24 à 3,43) et dur (6 à 7 sur l'échelle de Mohs). Il est très tenace, surtout dans sa forme compacte. La cassure est irrégulière et esquilleuse. Le clivage est bon en {110}.
La jadéite est allochromatique : pure, elle est théoriquement transparente, incolore. Dans les faits elle est translucide, blanche ou gris pâle, en raison des impuretés et de défauts dans le réseau cristallin. La jadéite d'une grande pureté est rare. Généralement elle est presque opaque et colorée par certains métaux de transition présents sous forme de traces : Fer principalement, Titane, Chrome, Manganèse... La couleur la plus fréquente est le vert, du plus clair au plus sombre. Plus rarement, d'autres teintes sont possibles : vert-bleu, bleu, rose-violet, pourpre, brun-orange... Son éclat est vitreux ou subvitreux, légèrement nacré lorsque la structure est fibreuse, perlé sur le clivage, gras sur les faces polies. Sa trace est blanche.