James Russell Lowell, né le 22 février 1819 à Cambridge, dans le Massachusetts, mort le 12 août 1891 à Cambridge, est un poète romantique, un critique, un satiriste, un écrivain, un diplomate et un abolitionniste américain.
Lowell a vécu l'essentiel de sa vie dans sa ville natale de Cambridge. Il est le fils du révérend Charles Russell Lowell Sr (1782-1861) et l'oncle de Charles Russell Lowell Jr., brigadier général durant la guerre de Sécession qui tomba à la bataille de Cedar Creek. Par sa mère, il descend des Spence et des Trail, familles de colons établies dans les îles Orcades. Son grand-père, Robert Trail, est retourné en Grande-Bretagne au début de la guerre d'indépendance en 1775. Lowell a été élevé au milieu de la campagne et s'est toujours senti très proche de la nature. Dans son enfance, il lit les œuvres d'Edmund Spenser et de Walter Scott et se fait enseigner de vieilles ballades par sa mère. Son maître d'école était un Anglais et, avant son entrée à l'université Harvard, il avait une plus grande familiarité des vers latins que la plupart de ses condisciples.
Il sort de l'université avec son diplôme en poche en 1838, après de médiocres études; durant les cours, il écrivait des pièces triviales pour un magazine de l'université. Peu après, il fait imprimer pour un cercle privé le poème que sa classe lui avait demandé d'écrire pour la remise des diplômes. Ne sachant quelle vocation suivre, il hésite entre les affaires, la religion, la médecine et le droit. Il se détermine finalement pour cette dernière carrière et suit des cours à l'école de droit de Harvard, avant de s'incrire au barreau. Durant ses études de droit, il publie des articles et des poèmes dans des magazines et devient l'un des cinq membres du groupe connu sous le nom de Fireside Poets (poètes au coin du feu).
Après une liaison sentimentale malheureuse, il se fiance avec Maria White à l'automne 1840. La jeune femme est elle-même une poétesse remarquable. Son caractère et ses croyances l'ont déjà amenée à s'engager dans des mouvements de lutte contre l'intempérance et l'esclavage. Membre de la Boston Female Anti-Slavery Society, elle convainc Lowell de s'engager en faveur de la cause abolitionniste.
Très marqué par cette rencontre, Lowell publie en 1841 A Year's Life (La Vie d'une année), livre dédié à sa future femme, dans lequel il consigne ses nouvelles émotions et envisage les années précédentes, période de dépression et de doute. Tout en maintenant nominalement son cabinet juridique, il fonde avec un ami, Robert Carter, une revue littéraire mensuelle, The Pioneer, à laquelle Lowell consacre une partie de ses poèmes, les autres étant publiés dans diverses revues.
Toutefois, après trois numéros, entre janvier et mars 1843, la revue cesse de paraître, laissant Lowell avec une dette de 1 800 dollars, en partie parce que Lowell tombe brusquement malade, en partie à cause de l'inexpérience et de la mauvaise gestion des fondateurs. Cette expérience le confirme, malgré tout, dans sa vocation littéraire. En 1843, il publie un recueil de ses poèmes. L'année suivante, il écrit Conversations sur certains des anciens poètes, où il emploie la forme d'un dialogue, mais sans pousser jusqu'à une tentative dramatique. L'ouvrage trahit l'état d'esprit de Lowell à cette époque, les conversations renvoyant seulement aux poètes et aux dramaturges de l'ère élisabéthaine et réfléchissant sur la réforme dans l'Église, l'État, la société.