Jean-Michel Chevotet - Définition

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Introduction

Jean-Michel Chevotet (né le 11 juillet 1698 à Paris et mort le 4 décembre 1772 à Paris), était Architecte du roi et de la première classe de l'Académie royale d'architecture, jardinier français de l'école de Le Nôtre..., spécialiste de l'hydraulique.

Sa famille

Jean-Michel Chevotet a été baptisé à Paris, le 11 juillet 1698. Ses antécédents familiaux ne le prédestinent pas à une carrière d'architecte. La famille est fort modeste. Son arrière-grand-père, Claude Chevotet, était tailleur d'habits, rue du Vieux-Colombier. Son grand-père, Jean Chevotet, maître tourneur à Orléans, où il exerçait également les fonctions d'archer du guet. Son père, Jean Chevotet revient à Paris, alors que ses oncles et tantes restent à Orléans. Jean s'installe rue de Tournon, où il ouvre en 1694 une boutique de marchand de vin à l'enseigne de l'Hermitage. En 1714, il s'établit rue d'Orléans au faubourg Saint-Marcel, où il meurt en 1740.

La fin de sa vie

L’écrivain Sedaine lit son éloge à l'Académie.

Au début de l'année 1771, Chevotet tombe malade ; son médecin Ballot le visite cent trente quatre fois du 16 février 1771 au 8 juin 1772 ; trois chirurgiens se succèdent à son chevet, dont l'un lui pose des vésicatoires et des bandages ; il assiste néanmoins à presque toutes les séances de l'Académie royale d'architecture, jusqu'en septembre 1772. Sa dernière maladie, une crise d'apoplexie, l'emporte en deux mois.

Jean-Michel Chevotet meurt dans sa maison de la rue Béthisy, le 4 décembre 1772 et est inhumé le lendemain à Saint-Germain-l'Auxerrois. L’écrivain Sedaine lit son éloge à l'Académie.

Dans un bail du 21 juin 1780 pour les terres de Choisy, Marie Madeleine Mottet, épouse de Louis Segoing, est la fondée de pouvoirs de Demoiselle Anne Catherine Rémond, veuve du Sieur Michel Chevotet, architecte du Roy, demeurant à Paris. Une vente le 18 mars 1773, à Paris, après son décès est organisée. Elle consiste en tableaux de différents maîtres, desseins, livres, & ustensiles d'architecture, ainsi qu'en diverses estampes encadrées, & en porte-feuilles... Un texte de cette vente est imprimé par Basan : Guillieaumon, en 1773. Elle comporte 13 pages. Cet inventaire après décès permet d'imaginer l'aisance à laquelle est parvenu Jean-Michel Chevotet à la fin de sa vie.

Il a à son service une cuisinière et un domestique qui ont chacun une chambre très simplement meublée, mais sa cave est bien garnie. On y trouve environ six cents bouteilles de vins de diverses provenances. La cuisine et l'office renferment entre autres un grand nombre de pièces de vaisselle en porcelaine du Japon, ce qui est rare à l’époque. La présence d'une salle de clavecin avec un instrument à deux claviers prisé 188 livres et des liasses de musique dont Armide, permettent de penser que Mme Chevotet était bonne musicienne.

Chevotet possède un certain nombre d'œuvres originales, dont deux sujets champêtres de Charles-Joseph Natoire.

Outre le mobilier habituel, on note dans la salle à manger de l'architecte un trumeau de cheminée avec deux glaces, surmonté d’une grisaille peinte sur toile. La chambre à coucher est tendue de damas cramoisi et décorée de deux trumeaux de glace et bois doré ; deux lits jumeaux à colonnes servent à M. et Mme Jean-Michel Chevotet.

La garde-robe des époux est considérable ; citons à titre d'exemple les cinquante et une paires de chaussons, les vingt quatre bonnets de nuit ou les trente-sept chemises de Chevotet. Il en va de même pour Mme Chevotet. Ils possèdent un certain nombre de bijoux : tabatière et montres en or, bijoux en or montés avec des brillants...

Les instruments de travail de Chevotet sont tous en argent et il possède un porte-crayon en or.

La vaisselle d'argent est évaluée plus de 10.600 livres et on trouve dans l'appartement 8.300 livres en deniers comptants. Parmi les 815 volumes qui composent sa bibliothèque, figurent à peu près tous les traités d'architecture et les ouvrages décrivant des édifices célèbres. Le reste consiste en livres d'histoire religieuse, en mémoires et livres de littérature.

En plus des estampes, on compte près de cinquante peintures dans son appartement, certaines placées en dessus-de-porte. À côté de nombreuses copies d'après Raphaël, Charles de La Fosse, François Boucher ou Antoine Van Dyck, on trouve un certain nombre d'œuvres originales dont cinq tableaux par Nicolas Lancret, deux sujets champêtres par Natoire, deux batailles par Parrocel le Père, deux sujets de plafond par Charles de La Fosse, une vue du Pont-Neuf et une vue de l'archevêché par Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet et un défilé de troupes par Jean-Baptiste Le Paon. Enfin les dessins d'architecture occupent une place bien entendu importante. La vente rapporte cinq mille livres onze sols

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