John Bowlby (1907-1990) est un psychiatre et psychanalyste anglais, célèbre pour ses travaux sur l'attachement, la relation mère-enfant. Pour lui, les besoins fondamentaux du nouveau-né se situent au niveau des contacts physiques. Le bébé a un besoin inné du sein, du contact somatique et psychique avec l'être humain.
Il intégre la Tavistock Clinic en 1946 et, grâce à son expérience pendant la guerre, l’organisation mondiale de la santé le nomme responsable d’une étude sur les besoins des enfants orphelins ; de cette étude va naître un rapport qui va provoquer l’intérêt et la critique des psychiatres et des psychanalystes (1949).
Mais même s'il a suivi l'enseignement de Mélanie Klein, éminente psychanalyste anglaise et analysé par Joan Riviere on ne peut pas considérer la suite de son œuvre comme appartenant à la psychanalyse. Il est notamment enseigné en psychologie et en éthologie et en physiologie, par exemple lorsque l'on parle d'empreinte et d'attachement. Des travaux portant sur des canards par exemple, inspirés de Konrad Lorenz et Harry Harlow, ensuite appliqués aux êtres humains.
À partir des travaux des éthologues Konrad Lorenz et du couple Harlow, Bowlby va dégager 5 compétences qu'il considère comme innées et qui lui permettent de s'attacher à sa mère :
Les théories de Bowlby seront reprises et complétées par deux américaines du nom de Mary Main et de Mary Ainsworth.
Pour la traduction de ces idées en langue française, c'est Didier Anzieu qui rappelle dans un article publié en 1987 les principales contributions théoriques de cet auteur,
Attachement et perte. vol 1, l'attachement; PUF 2002;
Attachement et perte. vol 2, la séparation, angoisse et colère; PUF 2007;
Attachement et perte. vol 3, la perte; PUF 2002;