En France, l’abbé Charles-Michel de L'Épée, sera son principal porte-parole lorsqu’il abordera la question de la démutisation et adoptera l’alphabet uni manuel. L’abbé Claude-François Deschamps de Champloiseau le publiera à la fin du XVIIIe siècle, dans son Cours élémentaire d’éducation des sourds et muet. Jacob Rodrigue Péreire s’en inspirera pour adapter un système plus performant et spécifique à la langue française, qui prenait en compte sa forme phonique et orthographique, baptisé Dactylologie. Le rayonnement de Juan de Pablo Bonet connut un second souffle, auprès des professeurs des Instituts de sourd-muets et des médecins ORL., lors du retour à l’oralisme, après les recommandations du Congrès de Milan en 1880 : réédition en 1882 à Madrid, par le Collège national des sourds-muets et des aveugles, traduction en France par E. Bossouls et Auguste Boyer, professeurs à l’Institution Nationale des Sourds-muets de Paris, à partir de mars 1889 dans la Revue Internationale de l’enseignement des sourds-muets, édition anglaise, Simplification of the Letters of the Aphabet and Method of Teaching Deaf-Mutes to Speak, à la même période, traduction en allemand à Stuttgart publiée en 1895.