La leptine (du grec leptos, mince) parfois dite « Hormone de la faim » est une hormone peptidique qui régule les réserves de graisses dans l'organisme et l'appétit en contrôlant la sensation de satiété.
Elle n'est pas une hormone au sens strict car elle n'est pas produite par une glande endocrine, mais elle fonctionne comme une hormone.
L'hypothèse d'une substance pouvant normaliser le poids d'une souche de souris obèse a été suspectée dès 1973. Le gène responsable de sa fabrication a été isolé en 1994, permettant sa synthèse un an plus tard.
C'est une cytokine (adipokine) produite et sécrétée dans la circulation sanguine par les cellules adipeuses (adipocytes). La leptine est la première hormone (Pro-hormone) à avoir été identifiée dans le tissu adipeux.
Son action essentielle est de diminuer la prise alimentaire grâce à sa fixation sur l’hypothalamus (via ses récepteurs, l'alpha-msh et le neuropeptide Y) ventro-médian. Sa présence en quantité plus importante augmente aussi la dépense énergétique en majorant la production de chaleur par l'organisme (thermogenèse). La cible principale de la leptine est le noyau arqué de l'hypothalamus. Ce dernier exprime deux neuropeptides orexigènes, le NPY (en) et AgRP (en) dont la sécrétion est inhibée par la leptine et l'insuline et deux neuropeptides anorexigène, POMC et CART (en) dont l'expression est stimulée par la leptine et l'insuline.
Sur le plan métabolique, une sécrétion importante de cette hormone (induite par une quantité de masse grasse supérieure), induit une lipolyse, inhibe la lipogenèse et augmente la sensibilité à l'insuline. Par ailleurs, elle diminue également la sécrétion en insuline et réduit la néoglucogénèse interprandiale. À l'inverse, le manque de leptine induit une augmentation (via son affinité avec l'alpha msh et le neuropeptide Y) du stockage de masse grasse ainsi qu'une augmentation de l'affinité pour les aliments.
La leptine a également été identifiée comme étant un puissant inhibiteur de la formation osseuse lorsqu'elle est présente en grande quantité, en stimulant la résorption et en déprimant la formation ostéoblastique. A faible dose, elle préviendrait cette perte osseuse.
Il semble qu’il existe une différence sexuée dans la sécrétion en leptine puisqu’à quantité de tissu sous-cutané égale, les adipocytes féminins sécrètent trois fois plus de leptine que les adipocytes masculins.
Il s'agit d'une protéine d'environ 16 kDa (kilodaltons), codée par le gène "OB".
Six récepteurs différents ont été identifiés, appelés Ob Ra-f, le plus étudié chez l'homme étant le type b.