Lewisite | |||
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Général | |||
Nom IUPAC | |||
Synonymes | « new G-34 » ou « MI » (désuets) | ||
No CAS | |||
PubChem | |||
SMILES | |||
InChI | |||
Apparence | liquide (incolore à foncé selon le taux d'impuretés et leur nature) | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule brute | C2H2AsCl3 | ||
Masse molaire | 207,318 ± 0,008 g·mol-1 | ||
Propriétés physiques | |||
T° fusion | -13 à -18 °C (selon les auteurs | ||
T° ébullition | 190 °C (point d'ébullition) | ||
Solubilité | 0,5 g·l−1 ; plus élevée que celle de l'ypérite (0,48 g·l−1 (à 20 °C)) | ||
Masse volumique | 1,89 g·cm-3 | ||
Pression de vapeur saturante | 527 Pa (20 °C) | ||
Précautions | |||
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Inhalation | brûlures graves, œdème pouvant conduire à la mort | ||
Peau | brûlures graves | ||
Yeux | brûlures graves | ||
Ingestion | brûlures graves, et impact systémique si passage dans le sang, pouvant conduire à la mort | ||
Écotoxicologie | |||
DL | 35 mg·kg-1 (soit 2,5g pour un adulte de 70 kg) | ||
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La Lewisite (2-chlorovinyldichlorarsine) est un composé organique de l'arsenic (arsine halogénée), qui se présente comme un liquide huileux, utilisé comme agent toxique de guerre lors de la Première Guerre mondiale et la guerre sino-japonaise (1937-1945).
Elle fait partie - comme l'ypérite - de la catégorie des vésicants ; elle irrite puis attaque et détruit l'épiderme ou les muqueuses (des voies aérorespiratoires ou digestives et qui brûle et érode la cornée et la face interne des paupières. La lewisite produit des symptômes proches de ceux de l'ypérite, mais plus graves, cicatrisant moins bien, et qui surtout apparaissent très vite (quelques minutes en se développant sur plusieurs dizaines d'heures ensuite) après l'exposition, handicapant plus rapidement les victimes.
C'est un produit non-inflammable, qui lorsqu'il est dispersé sous forme d'aérosol ou de gaz pénètre facilement au travers des vêtements, et qui passe même au travers du caoutchouc naturel (latex, composant des premiers masques à gaz).
On a commencé à la produire massivement comme arme chimique à la fin de la Première Guerre mondiale, en 1918, ce qui fait qu'une grande partie des stocks accumulés à l'époque n'ont pas ou peu servi. Ils ont pour une grande partie été jetés en mer où ils conservent un potentiel de nuisance.
On en fait encore un usage médical (pour tuer des cellules cancéreuses dans certaines chimiothérapie). Leur détention sans autorisation et contrôle est interdite.
La détention de munitions chimiques anciennes est également interdite. Presque tous les états de la planète s'étaient engagés à en détruire tous leurs stocks avant 2007 (car signataires de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CWC) qui leur impose depuis 1997 de lister et détruire toutes leurs armes chimiques avant 2007, mais de nombreux retards ont été pris, dont en France).
Le nom « léwisite » vient de celui de son inventeur, chimiste et militaire Winford Lee Lewis (1878-1943).
Dans la dénomination codée des armes chimiques pour l'OTAN, la lewisite est désignée par la lettre « L ».