Listeria monocytogenes | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() | |||||||||
Classification | |||||||||
Règne | Bacteria | ||||||||
Embranchement | Firmicutes | ||||||||
Classe | Bacilli | ||||||||
Ordre | Bacillales | ||||||||
Famille | Listeriaceae | ||||||||
Genre | Listeria | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Listeria monocytogenes Murray et al., 1926 | |||||||||
|
Listeria monocytogenes est une bactérie à Gram-positif, du genre Listeria, division des Firmicutes, qui doit son nom à Joseph Lister.
C'est la seule espèce du genre Listeria pathogène pour l'homme ; il s'agit d'un bacille de petite taille, non sporulé, aéro-anaérobie facultatif, ubiquitaire (sol, végétaux, eau), possédant une catalase et mobile à 20 °C. Selon certaines études, 1 à 10 % des humains seraient porteurs sains de L. monocytogenes dans leur intestin.
La listériose est une anthropozoonose. Ce germe est répandu chez nombre d'espèces animales, soit comme commensal (intestin des bovidés, oiseaux et même de l'homme), soit comme agent de septicémies avec abcès multiples et monocytoses (élevage de souris, lapins) ou encéphalites (moutons, chèvres). Il est de plus très résistant dans les milieux extérieurs et peut se trouver dans la terre, le foin, les débris végétaux, etc.
La bactérie ingérée dans une nourriture quelconque peut traverser la paroi intestinale et induire divers symptômes tel un état pseudo-grippal apparemment bénin, notamment chez la femme enceinte.
Les symptômes sont plus importants
Selon les cas, culture du LCR, hémoculture, culture de méconium pour les septicémies néo-natales. Il faut connaître les listérias pour éviter d'éliminer les cultures comme « contaminants pseudodiphtériques » ou lactobacilles.
Les obstétriciens demandent souvent des séro-diagnostics pour le dépistage de la listériose en cours de grossesse. La valeur de ces tests sérologiques n'est pas établie. En séro-agglutination, il y a des faux positifs, dus à des Antigènes communs entre listérias et staphylocoques ou entérocoques. On ne considère comme significatifs que des taux de 1/320 ou plus. Les réactions de fixation du complément seraient plus fiables.
Petits bacilles trapus, 1 à 2 µm sur 0,5 µm, colorés régulièrement, ressemblant à des bacilles pseudodiphtériques avec lesquels il faut éviter de les confondre. Ils s'en distinguent par leur mobilité (mobile par ciliature péritriche) mais celle-ci n'est évidente que dans les cultures faites entre 20 et 30°C. Dans les colonies R, on peut observer de longues formes filamenteuses.
Quatre types sérologiques ont été décrits ; les types 1 et 4 sont les plus fréquents.
Le dépôt d'une goutte de culture sur la conjonctive d'un cobaye ou d'un lapin provoque une kératoconjonctivite purulente (signe d'Anton).