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Vue de l'avion | ||||
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Constructeur | Lockheed Corporation | |||
Rôle | Avion d'interception | |||
Premier vol | 7 août 1963 | |||
Mise en service | Jamais mis en service | |||
Date de retrait | 1979 | |||
Nombre construit | 3 | |||
Équipage | ||||
2 | ||||
Motorisation | ||||
Moteur | Pratt & Whitney J58 | |||
Nombre | 2 | |||
Type | Turbo-statoréacteurs avec postcombustion | |||
Poussée unitaire | 144 kN | |||
Dimensions | ||||
Envergure | 16,95 m | |||
Longueur | 30,97 m | |||
Hauteur | 5,64 m | |||
Surface alaire | 167 m² | |||
Masses | ||||
À vide | 27 604 kg | |||
Maximale | 56 200 kg | |||
Performances | ||||
Vitesse maximale | 3 661 km/h (Mach 3,35) | |||
Plafond | 27 000 m | |||
Rayon d'action | 4 800 km | |||
Armement | ||||
Externe | 3 missiles Hughes GAR-9/AIM-47A | |||
Avionique | ||||
Radar Hughes AN/ASG-18 | ||||
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Le Lockheed YF-12 est un prototype d'avion d'interception à hautes performances conçu par les États-Unis. C'est un des développements du programme Lockheed A-12 Oxcart lancé par la CIA à la fin des années 1950, qui aboutit en particulier au fameux avion espion SR-71 Blackbird.
Malgré de bons résultats lors des essais en vol, le YF-12 ne fut jamais construit en série : sa seule réelle utilisation fut la participation à un programme de recherche mené par la NASA jusqu'en 1979.
En septembre 1959, pour des raisons budgétaires, l'US Air Force abandonna le projet du XF-108 Rapier, un intercepteur capable de voler à Mach 3 et destiné à remplacer le F-106 Delta Dart. Lockheed proposa alors un dérivé de l'avion espion Lockheed A-12 Oxcart, en faisant valoir que l'essentiel de la conception de l'A-12 était déjà réalisé et donc que l'avion coûterait moins cher. En octobre 1960, il fut décidé de prélever trois avions sur la chaîne d'assemblage de l'A-12 pour les transformer en prototypes YF-12.
Le nez fut modifié pour installer le radar Hughes AN/ASG-18 développé à l'origine pour le F-108 et d'une portée supérieure à 320 km. La taille du radôme obligea à réduire les prolongements des ailes qui furent tronqués par rapport à ceux du A-12. Un second poste de pilotage destiné à l'officier de tir fut ajouté. Les soutes contenant l'équipement de reconnaissance du A-12 furent modifiées pour permettre l'emport de 3 missiles air-air Hughes AIM-47A Falcon (eux aussi initialement destinés au F-108) de 180 km de portée et pouvant être dotés d'une tête à charge nucléaire. Les modifications apportées à l'aérodynamique de l'avion obligèrent à l'ajout d'ailerons ventraux sous le fuselage et les nacelles des réacteurs pour maintenir la stabilité.
Le premier des trois YF-12 fit son vol inaugural le 7 août 1963. Les essais de largage de missile, puis de tir réel sur des cibles télécommandées, eurent lieu à partir de 1964 : 6 des 7 tirs réels furent réussis, y compris un tir depuis un YF-12 volant à Mach 3,2 et 23 000 m sur une cible volant nettement plus bas. Le 1er mai 1965, un YF-12 établit un record simultané de vitesse et d'altitude en atteignant 3 330 km/h à 24 462 m.
Alors que l'USAF était prête à signer un contrat de production pour une centaine d'exemplaires, le Secrétaire à la Défense refusa d'engager les fonds et préféra financer le F-106X (un F-106 Delta Dart avec un nouveau radar et d'autres améliorations qui promettait d'être encore moins cher... mais n'aboutit pas davantage). Le projet du F-12 fut donc abandonné début 1968.
En 1969, deux des YF-12 furent prêtés à la NASA pour un programme de recherche : exploration des phénomènes rencontrés en vol à haute vitesse (notamment études thermiques), études aérodynamiques, etc... Les deux avions effectuèrent près de 300 vols d'essais jusqu'en 1979, date de l'arrêt du programme. Le dernier vol d'un YF-12 eut lieu le 7 novembre 1979.
Sur les trois YF-12 construits, un a été perdu suite à un incendie à bord le 24 juin 1971, un autre est exposé au musée de l'USAF et le dernier a servi à construire l'unique SR-71C (un biplace d'entraînement).