Ses succès en aéronautique lui assurèrent des commandes militaires pour la guerre de 14-18, ce qui l'amena à s'agrandir pour produire davantage, mais l'Armistice de 1918 fit annuler de nombreuses commandes, ce qui le conduit à développer son activité moto, avec un succès très mitigé.
Il produisit une motocyclette équipée d'un bicylindre de 500 cm³ de 1920 à 1923 :
En 1920, Louis Blériot décide la fusion de Blériot-Aéronautique et de S.P.A.D., la nouvelle entité s'appelant Blériot-S.P.A.D. À cette date, les actifs de Blériot-S.P.A.D. comprennent l’usine de Suresnes (28 000 m²), l’école de pilotage de Pau, les ateliers et l’école de Buc et les installations annexes de Bègles.
En 1923, Blériot reprend Blanchard, une firme qui avait déjà construit plusieurs centaines d'hydravions à coque. Le chasseur S.P.A.D.-Herbemont, type 83, fait son apparition dans le but de procéder au recyclage des surplus de stocks de moteurs Hispano-Suiza. Il ne reçoit que 80 commandes pour cet appareil entre 1924 et 1926.
Durant la période allant de 1925 à 1926, le type 61 constitue le meilleur chasseur. Il se présente comme un sesquiplan à structure de dural et coque en bois mû par un moteur Hispano 500 ch. Il ne voit le jour que grâce à quelques commandes polonaises en 1926 et 1927.
En mai 1927, la première personne que Charles Lindbergh demande à voir à l'issue de sa traversée de l'Atlantique n'est autre que Louis Blériot. L'année suivante, une commande du Service Technique de l'Aéronautique pour le modèle 127 permet à la firme de survivre. Il s'agit d'un lourd monoplan dont l’aile haute était montée sur pylône, avec deux moteurs 500 ch en nacelle et baptisé « multiplace de combat »
Jusqu’en 1932, la firme du pionnier de la traversée de la Manche devient peu à peu un marchand de prototypes et un réparateur. L'usine de Suresnes travaille en discontinu et aucune série d'avions ne dépasse les 100 unités.
En 1933, Blériot, exsangue, doit négocier un rapprochement avec Farman-Frères. Suresnes ne ferait plus que de petits Farman tandis que le reste de l'activité serait décentralisée à Bègles.
Épuisé par ses longues luttes, Louis Blériot passe la main avant de mourir précocement le 2 août 1936. Après la mort du grand pionnier, ses affaires passent entre les mains de Farman-Frères et des A.N.F.-Mureaux, associés depuis novembre 1934 dans une Union Corporative Aéronautique (U.C.A.)
En 1937, le gouvernement français décide la nationalisation de toutes les entreprises françaises travaillant pour la Défense Nationale. La société Blériot-Aéronautique (formée en mars 1909 à Courbevoie) devient SNCASO puis Ouest-Aéronautique puis SNCASE, filiation qui perdure jusqu'à nos jours avec l'Aérospatiale devenue l'entreprise européenne EADS.
Un phare Blériot sur une De Dion-Bouton |