Marc Dessauvage - Définition

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Introduction

Bezinningscentrum ('Centre de recueillement') Godsheide, à Hasselt (1968).

Marc Dessauvage (né à Moorslede, près de Courtrai, le 13 mars 1931 et décédé à Bruges, le 29 décembre 1984) était un architecte belge (flamand). Il est avant tout connu pour avoir réalisé, dans les années 1960, une assez remarquable série d’églises et de chapelles modernes, par lesquelles il apporta une contribution importante à la rénovation de l’architecture sacrée en Flandre. Il est par ailleurs l’auteur de quelques grands projets, religieux ou non (immeubles à appartements p. ex.), parfois d’envergure urbanistique, et de nombreuses maisons individuelles. Les mêmes principes président à tous ses ouvrages : grande sobriété d’ensemble, utilisation de briques et de béton comme matériaux privilégiés, structure apparente du gros œuvre, et intégration à la nature environnante.

Formation et premiers projets

Dessauvage fit ses études d’architecture à l’institut Saint-Luc de Gand (1952-1957) et se perfectionna à l’Institut national supérieur d’architecture et d’urbanisme (devenu l’Institut Henry van de Velde) à Anvers entre 1955 et 1961.

En 1958, il remporta le concours Pro Arte Christiana (siège à Vaalbeek, près de Louvain), pour son projet d’une église à Mortsel, dans la banlieue sud d’Anvers. Par ce projet gagnant, qui réalise une synthèse des principes de Ludwig Mies van der Rohe et de Le Corbusier, et équivaut à un manifeste en faveur d’une nouvelle architecture d’église, Marc Dessauvage prit ses distances d’avec la tradition de Saint-Luc. Ses principales influences furent Frédéric de Buyst et les bénédictins de l’abbaye de Zevenkerken, dans la banlieue brugeoise.

Projets de plus grande ampleur

Dans la deuxième moitié des années 1960, Dessauvage conçut plusieurs églises, dont l’éventail de fonctions pouvait dépasser assez largement celles d’un lieu de culte au sens strict, voire qui se déployaient en centres polyvalents de quartier (wijkcentra) ou en véritables projets d’urbanisme, comme celui conçu pour le concours en vue de la construction d’un espace d’église avec annexes dans le quartier Overvecht à Utrecht (1968) ou celui du centre paroissial Don Bosco à Kessel-Lo près de Louvain (1965-1970). Dans le même esprit, il dessina en 1969, pour le compte de l’université de Louvain, un campus pour la faculté des lettres, remodelage urbanistique moderne d’un îlot historique, dont les plans n’ont toutefois été exécutés que partiellement (bâtiment Érasme, néerl. Erasmusgebouw, 1971-1972). À la même époque, il fit édifier également le couvent Magnificat à Westmalle (1966-1970) et le centre de rencontre Godsheide près de Hasselt (1969), tous deux conçus comme formes d’habitat collectif dans un environnement naturel.

Années 1960: maisons d’église

Église Saint-Joseph-Travailleur (1966-1967) à Vosselaar, près de Turnhout.

Dans la décennie 1960, il conçut et fit construire une série d’églises paroissiales qui peuvent être vues comme l’incarnation architecturale de la 'théologie de la communauté' postconciliaire : c’est de l’église en tant que maison pour la communauté, maison d’église ou domus ecclesiae, telle qu’évoquée dans les écrits de Geert Bekaert, dom Frédéric de Buyst et dans la revue Art d'Église, qu’il s’agit en effet. De ces édifices, que Dessauvage désigne par le terme de woonkerken, églises d’habitation, ou de huizen van de gemeenschap, maisons de communauté, la menue église Sainte-Aldegonde (Sint-Aldegondiskerk, 1962-1965) à Ezemaal, dans l’entité de Landen (Brabant flamand), représente un bon exemple ; d’autres exemples se trouvent à Aarschot (mémorial Saint-Roch, néerl. Sint-Rochusmemorial, 1963) et à Westmalle (église Saint-Paul, 1964). L’architecte apportait un soin tout particulier à la façon dont les fidèles viennent à se disposer autour de l’autel, adoptant le schéma de l’anneau ouvert (offener Ring) de l’architecte ecclésiastique allemand Rudolf Schwarz. Les édifices de Dessauvage, qui privilégiait les matériaux « naturels » (briques, béton apparent, charpente en bois), laisse transparaître de façon visible ― et c’est là une constante de son style architectural, au même titre que l’extrême sobriété de ses constructions ― les éléments constitutifs (briques, couches de béton etc.) dont se composent les murs, sols et plafonds.

Il fut également concepteur de mobilier d’église et de vases d’autel.

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