Adultes et petits peuvent être la proie de mammifères comme le chat sauvage (Felis catus) et le renard roux (Vulpes vulpes), ainsi que d'autres espèces, [24] et d'oiseaux prédateurs indigènes, comme le cassican flûteur (Gymnorhina tibicen), les espèces de Cracticus, le martin-chasseur à ailes bleues (Dacelo leachii), les corneilles et corbeaux (Corvus spp.) et les Pitohuis (Colluricincla spp.) et de reptiles comme les goannas (Varanus spp.). [43 ]
Le mérion à dos rouge est un oiseau diurne qui devient actif à l'aube et à nouveau, par périodes, pendant la journée. Quand ils ne sont pas à la recherche de nourriture, les oiseaux se regroupent. Ils se reposent côte à côte dans un couvert dense et entreprennent un lissage mutuel de plumes. [30] Leur forme habituelle de locomotion est le sautillement, les deux pieds quittant puis touchant le sol simultanément. Leur équilibre est assisté par la queue relativement longue, qui se tient généralement debout et est rarement au repos. Leurs ailes courtes et arrondies leur permettent de s'envoler facilement et sont utiles pour les vols de courte durée mais pas pour des escapades prolongées. [32] Ils volent généralement en ondulant sur un maximum de 20 à 30 m [28].
Dans les hautes prairies sèches des zones de mousson, les changements dans la végétation peuvent est si grands en raison soit des incendies soit de la croissance des plantes en saison humide que les oiseaux peuvent être nomades et les mérions changer de territoires plus souvent que d'autres [28]. Ailleurs, comme dans les zones côtières, ils ont des territoires plus stables. [28] L'élevage coopératif est moins fréquent avec cette espèce qu'avec les autres mérions. Des aides ont été rapportées de façon sporadique, mais le comportement du mérion à dos rouge a été peu étudié sur ce sujet [33].
Tant les Mérions à dos rouge adultes, mâles ou femelles, savent utiliser la rodent run, la « course du rongeur » pour éloigner les prédateurs des nids avec des jeunes oiseaux. La tête, le cou et la queue sont baissés, les ailes sont tendues et les plumes ébouriffées pendant que l'oiseau court rapidement sur le sol en poussant des cris d'alarme continus [34].
Comme les autres mérions, le mérion à dos rouge est essentiellement insectivore, il mange une grande variété d'insectes, dont des coléoptères, des sauterelles, des papillons, des guêpes et des cigales. Ils mangent aussi des larves et des œufs d'insectes ainsi que des araignées. Les graines et autres végétaux ne représentent qu'une très faible proportion de leur alimentation. [35] On peut les surprendre à chasser les insectes dans les litières de feuilles, sur les arbustes et sur les bords des plans d'eau, surtout le matin ou tard l'après-midi.
Au moment de la saison d'accouplement, le mâle mue, perd son plumage brun et affiche un plumage d'un rouge flamboyant. Il peut hérisser les plumes de son dos rouge et de ses épaules de telle sorte qu'elles couvrent une partie des ailes, lui donnant un aspect de boule de plumes. Il va voler et affronter un autre mâle pour le repousser ou pour faire valoir une position dominante sur une femelle. [33] [36] Il prend aussi des pétales rouges et parfois des graines rouges pour les présente à d'autres oiseaux. 90% du temps, le mâle les présente à une femelle dans ce qui semble être un rituel de séduction. Les autres 10% du temps, il les présente à un autre mâle dans un geste d'agression manifeste. [37]
Plus de la moitié des mérions à dos rouge d'un secteur peuvent se retrouver en couple durant la saison d'accouplement. C'est apparemment une défense contre la nature limitée des ressources de l'environnement. Il est plus difficile de maintenir un groupe interdépendant plus important pendant les périodes de sécheresse, de sorte que les oiseaux cherchent à rester en couples ou en petits groupes comprenant des adultes qui aident les parents à s'occuper de jeunes. [38] Les tests de paternité ont montré qu'un mâle plus âgé au plumage brillant a beaucoup plus de succès dans la saison d'accouplement avec plusieurs femelles. Par conséquent, il a une plus grande quantité de sperme et plus de possibilité de s'accoupler avec les femelles. Un mâle au plumage plus brun et moins brillant ou un mâle plus jeune au plumage brillant a un taux beaucoup plus faible de succès qu'un mâle brillant, plus âgé pour l'accouplement. [39] En outre, un mâle célibataire sert comme auxiliaire à un couple dans l'alimentation et les soins des jeunes. Quand un mâle s'accouple, son bec s'assombrit pendant trois semaines. Cela est beaucoup plus facile à contrôler que le plumage, qui prend plus de temps pour changer et est sous le contrôle des saisons. Le bec est vascularisé et peut changer beaucoup plus facilement de couleur suite à des accouplements[40].
La saison de reproduction dure d'août à février et coïncide avec l'arrivée de la saison des pluies dans le Nord de l'Australie. La femelle construit l'essentiel du nid, mais le mâle peut l'aider ce qui est inhabituel pour le genre Malurus [36]. Caché sous des touffes d'herbe ou de petits arbustes, le nid sphérique est fait d'herbes sèches et généralement doublé de petites herbes plus fines et de poils. [41] On a observé que, dans le sud du Queensland, les nids ont tendance à être plus importants et plus en désordre que dans le Nord de l'Australie, les premiers mesurant 12 à 15 cm de hauteur sur 9 à 12 cm de large avec une entrée en partie couverte de 3 à 6 cm de diamètre, [42], tandis que les derniers mesurent en moyenne autour de 10 à 13 cm de haut sur 6 à 8 cm de large avec une entrée 2 à 4 cm. [36] La construction prend environ une semaine, et il peut y avoir un intervalle pouvant aller jusqu'à sept jours avant que les œufs soient pondus. [36] Les œufs pondus sont blancs avec des taches brun-rougeâtre en groupes de trois à quatre, [41] et mesurent 14,5-17 x 10-13 mm, ceux de la sous-espèce melanocephalus étant un peu plus gros que ceux de cruentatus [36]. Les œufs sont couvés pendant deux semaines par la femelle seule. Les oisillons sont cachés sous le couvert pendant une semaine après l'éclosion. Les jeunes dépendent des parents et des aides pour environ un mois. Ils apprennent à voler entre 11 et 12 jours après l'éclosion. Les oisillons éclos plus tôt dans la saison vont contribuer à élever les couvées écloses plus tard. Ils resteront un groupe uni pendant la saison après l'éclosion. [24]