Mérion splendide - Définition

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Description

Femelle M. s. splendens montrant son bec marron et sa queue bleue

C'est un petit oiseau de 14 centimètres de long queue comprise pour un poids de 10,6 g chez le mâle, 9,6 chez la femelle; le mâle a le front et la région des oreilles d'un bleu brillant; la gorge est violette; la queue, la poitrine et les ailes d'un bleu soutenu, le bec, une bande sur les yeux et une autre sur la poitrine sont noirs; les pattes sont marron. En dehors de la période de reproduction, le mâle est marron avec du bleu dans les ailes et la queue. La femelle ressemble au mâle mais a une tache autour des yeux et le bec marron.

Les mâles immatures muent en plumage nuptial la première saison de reproduction après l'éclosion, mais cette mue peut être incomplète avec un plumage brun résiduel et le rester encore un an ou deux avant de s'achever complètement. Les deux sexes muent à l'automne après l'accouplement, les mâles perdant leur apparence nuptiale. Ils mueront de nouveau en plumage nuptial en hiver ou au printemps. Certains des mâles les plus âgés vont rester bleus toute l'année, muant directement du plumage nuptial d'une année sur l'autre. Le plumage bleu des mâles reproducteurs, en particulier au niveau des oreilles, est très irisé en raison de la disposition aplatie et tordue des barbules. Le plumage bleu reflète également fortement la lumière ultraviolette et ainsi il est plus visible des autres mérions dont la vision des couleurs s'étend dans cette partie du spectre.

Le chant est décrit comme une ritournelle expansive: il est plus grave et plus bruyant que chez d'autres Mérions et varie d'un individu à l'autre. Un simple et doux trrt sert d'appel de contact dans un groupe à la recherche de nourriture tandis que le cri d'alarme est un tsit. Les coucous et autres intrus peuvent être accueillis par une posture de menace et un crissement continu. Les femelles émettent une sorte de ronronnement tout en couvant.

Sous-espèces

Mâle Malurus splendens emmettorum Queensland
Femelle Malurus splendens emmettorum Queensland

La taxonomie actuelle reconnaît quatre sous-espèces: Malurus splendens splendens trouvè dans le sud et le centre de l'Australie-Occidentale, Malurus splendens melanotus à l'intérieur de l'Australie orientale, Malurus splendens musgravi dans le centre de l'Australie, sous-espèce connue autrefois sous le nom de M. S. callainus et Malurus splendens emmottorum dans le sud-ouest du Queensland.

Au départ, ces sous-espèces étaient considérées comme des espèces séparées, retrouvées parfois loin de leur domaine mélangées entre elles. Toutefois, lorsqu'on a mieux connu l'intérieur de l'Australie, on a constaté l'existence de zones d'hybridation où les sous-espèces se reproduisaient. Aussi, en 1975, les différentes formes ont été reclassées en tant que sous-espèces de Malurus splendens.

  • M. s. splendens vit dans une grande partie du centre et du sud de l'Australie-Occidentale. Il s'agit de la forme nominale décrite par Quoy et Gaimard en 1830.
  • M. s. melanotus décrit par John Gould en 1841 comme espèce distincte vit dans le mallee d'Australie-Méridionale (dans la région au nord-est d'Adélaïde), dans l'ouest du Victoria, dans l'ouest de la Nouvelle-Galles du Sud et dans le sud-ouest du Queensland. Il diffère de la sous-espèce nominale par son dos noir et son bas-ventre blanc.
  • M. s. musgravei, décrit en 1922 par l'ornithologue amateur Gregory Mathews comme une espèce distincte du bassin du lac Eyre, dans le centre de l'Australie. On le trouve dans les zones de mulga et de mallee dans une grande partie de l'Australie-Méridionale et dans le sud du Territoire du Nord. Il a le dessus d'un bleu turquoise plus clair que celui du Mérion splendide nominal ainsi qu'une croupe noire. Ceci explique largement qu'on l'ait appelé M. callainus (Mérion turquoise) lorsqu'il a été recueilli par l'ornithologue Samuel White et nommé par John Gould en 1867. Cet individu a été considéré comme un hybride entre les sous-espèces actuelles musgravei et melanotus et donc musgravei est redevenu le nom de sous-espèce.
  • M. s. emmottorum a été décrit à partir d'individus du sud-ouest du Queensland et a reçu le statut de sous-espèces en 1999 par Schodde et Mason. Il a été nommé d'après Angus Emmott, un agriculteur et biologiste amateur de l'ouest du Queensland.

Évolution

Dans sa monographie de 1982, l'ornithologue Richard Schodde propose une origine méridionale de l'ancêtre commun des Mérions splendide et superbe. À un moment donné dans le passé, le groupé a été scindé en deux zones distinctes, l'une au sud-ouest (pour le Mérion splendide), l'autre au sud-est (superbe) de l'Australie. Comme le sud-ouest était plus sec que le sud-est, une fois que les conditions de vie ontétaient plus favorables, les formes Splendides ont été plus en mesure de se propager dans les régions intérieures. Ce nouveau territoire a ensuite été divisé en au moins trois enclaves qui ont évolué isolement à la suite des périodes glaciaires sèches jusqu'à l'actuel climat plus favorable qui a vu leur territoire s'étendre à nouveau et permettre aux Mérions de s'hybrider la où leurs territoires se chevauchent. Ceci suggère que l'origine de la scission n'est que très récente car les sous-espèces n'ont pas eu assez de temps pour se spécialiser. D'autres études moléculaires pourraient venir modifier ce qui n'est qu'une hypothèse.

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