Comme tous les Mérions, le Mérion splendide mène presque sans cesse une recherche active de nourriture, en particulier sur terrain dégagé à proximité d'abris mais aussi sous le feuillage des arbustes. Il se déplace par série de bonds, pattes jointes, maintenant son équilibre avec sa longue queue qu'il tient généralement dressée et laisse rarement au repos. Ses ailes courtes, arrondies lui permettent de s'envoler rapidement et de voler sur de courtes distances, mais pas de faire des promenades aériennes prolongées. Cependant, ils volent plus longtemps que la plupart des autres mérions. Au printemps et en été, les oiseaux sont actifs par périodes réparties tout au long de la journée et accompagnent leur recherche de nourriture par le chant. Les insectes sont nombreux et faciles à attraper, permettant aux oiseaux de se reposer entre deux périodes de chasse. Le groupe se tient souvent réuni à l'abri en silence au cours des périodes chaudes de la journée. La nourriture est plus difficile à trouver pendant l'hiver et ils sont tenus de passer toute la journée à sa recherche.
Ils vivent en groupes de deux à huit individus restant sur le même territoire qu'ils défendent tout au long de l'année. La superficie moyenne d'un territoire est de 4,4 ha dans les bois avec sous-bois, la superficie diminuant dans les zones densément boisées et augmentant avec le nombre de mâles dans le groupe. Le groupe se compose d'un couple avec un ou plusieurs mâles ou femelles qui aident les jeunes éclos sur le territoire, bien qu'ils puissent eux-mêmes ne pas être nécessairement le fruit du couple principal. Les mérions splendides sont des vagabonds sexuels, chacun des partenaires s'accouplant avec d'autres partenaires et s'occupant tout de même d'élever les jeunes nés de ces rendez-vous galants. Plus d'un tiers des oisillons sont le résultat d'un « accouplement hors couple ». Les aides participent à la défense du territoire et à l'alimentation et l'élevage des jeunes. Les oiseaux se perchent aussi en groupe, côte à côte, dans un couvert dense, afin de se lisser mutuellement les plumes.
Les principaux prédateurs des nids sont Gymnorhina tibicen (le Cassican flûteur), Dacelo novaeguineae (le Martin-chasseur géant), les espèces de Cracticus, Strepera, Corvus, Colluricincla. Dans les espèces de mammifères introduits, on citera le renard roux (Vulpes vulpes), le chat (Felis catus) et le rat noir (Rattus rattus). Comme les autres espèces de Mérions, le Mérion splendide sait utiliser une technique de distraction pour éloigner les prédateurs des nids avec de jeunes oiseaux. Pour cela, il baisset la tête, le cou et la queue, écarte les ailes, gonflet les plumes et s'enfuie rapidement en lançant des cris d'alarme continus.
Il est largement répandu dans les zones arides et semi-arides de toute l'Australie. On le trouve dans les régions broussailleuses, les mulgas et les mallees ainsi que dans les régions boisées du sud-ouestde l'Australie. Les sous-espèce splendens et orientale sont sédentaires mais la sous-espèce musgravei semble au moins pour partie nomade. Contrairement au Mérion superbe, le Mérion splendide ne s'est pas bien adapté à la présence de l'homme et a disparu de certaines zones urbanisées. Les forêts plantées de pins (Pinus spp.) et d'eucalyptus leur sont tout aussi inadaptées car elles n'ont pas de sous-bois.
On a décrit plusieurs parades des mâles de Mérions splendides.
Le Sea Horse Flight (le « vol de l'hippocampe ») doit son nom à la similitude des mouvements observés chez les hippocampes. Il consiste en un vol trés onduleux où le mâle, le cou allongé et les plumes de la tête dressées, vole et, passant son corps de l'horizontale à la verticale, est capable, en accélérant ses battements d'ailes, de descendre lentement et de remonter rapidement après avoir touché le sol.
Le Face fan ( l'« éventail facial ») semble devoir être considéré comme un des comportements de parade agressive ou sexuelle; il consiste en un évasement des touffes de plumes bleues des oreilles en les érigeant.
Une autre habitude intéressante des mâles de cette espèce de Mérions et d'autres pendant la saison de reproduction est d'arracher des pétales (pour cette espèce, à prédominance rose et violet contrastant donc avec leur plumage) et de les montrer à des femelles. Ce comportement fait souvent partie de la parade nuptiale et est effectué devant une femelle par le mâle du couple ou celui d'un autre territoire. En dehors de la saison de reproduction, les mâles peuvent encore parfois montrer des pétales à des femelles d'autres territoires, sans doute pour se faire valoir. Il est remarquable de constater que les Mérions qui sont socialement monogames, ont une grande liberté sexuelle: Les couples sont formés pour la vie, mais les partenaires s'accouplent régulièrement avec d'autres individus, une certaine proportion de jeunes étant ainsi engendrés par des mâles extérieurs au groupe. Les jeunes sont souvent élevés, non par le couple seul, mais par d'autres mâles qui se sont aussi accouplés avec les aides féminines. Ainsi, cette présentation de pétale pourrait servir à renforcer les liens du couple. Elle pourrait aussi être un moyen supplémentaire pour les mâles d'obtenir les faveurs de la femelle mais les observations faites n'ont pas permis d'observer d'augmentation des copulations peu après ces présentations.