C'est un ensemble de méthodes qui relèvent de ce qu’on appelle « l'apprentissage expérientiel » ou constat de performance qui signifie « apprendre en faisant ». La tâche du formateur consiste à impliquer les participant dans des situations tirées de la réalité -calquée sur elle le plus possible- pour qu'ils puissent appliquer leurs compétences et les faire évoluer au cours de la formation.
Les moyens utilisés sont nombreux et doivent toujours être adaptés au processus de formation. Parmi les plus importants, on peut citer : les exercices multiples et les études de cas, les jeux de simulation et les jeux de rôles, les supports informatiques et audio-visuels (tutoriels, didacticiels interactifs, CD, CD-ROM, DVD-ROM, simulateurs, cas vidéo... ou dans un autre domaine, les méthodes interactives qui nécessitent une participation active de l'apprenant (méthode socratique ou maïeutique par exemple).
Ces moyens doivent être adaptés aux différents types de publics : classes maternelles et enfants, adolescents, formations pour adultes. S'il existe des règles communes (portant surtout sur le contenu de l'enseignement), la mise en œuvre d'une action de formation dépend du public (âge moyen, niveau de formation, motivation...) et des objectifs à atteindre (formation générale, savoir-faire, préparation à un examen...) Ce sont ces deux paramètres - les objectifs et les contenus- qui conditionnent les méthodes d'enseignement.
La pédagogie Freinet est une des plus connues et des plus utilisées. Basée sur l'expression libre des enfants avec des textes, des dessins, réalisation d'un journal de classe... recherche la meilleure implication possible des participants. Si elle est toujours très utilisée -avec le plus souvent quelques variantes, elle ne cesse d'évoluer comme le voulait son initiateur Célestin Freinet. D'autres ont pris la relève comme Ferrière, Claparède, Ovide Decroly, Roger Cousinet, etc.).
Deux paramètres essentiels vont interagir pour déterminer le type d'enseignement et par suite le type de méthodes utilisées : le contenu qui peut aller du plus général au plus pointu selon les types de formation (initiation à l'informatique ou formation de programmeurs par exemple) et la pédagogie axée plutôt sur les contenus (formations scientifiques) ou plutôt sur les personnes (sciences humaines)
D'une façon générale, on peut constater que :
On peut en tirer qu'une formation centrée sur le contenu sera plutôt qualifiée « d'enseignement » et que par contre une formation centrée sur les personnes sera plutôt qualifiée « d'éducation ».
« Ce n'est pas le savoir qu'il s'agit d'inculquer, c'est la personne qui doit arriver à son propre épanouissement. Le point de départ de la pédagogie ne doit pas être de civiliser, mais de former des personnes libres, des caractères souverains. »
— Max Stirner (1806-1856) L'Unique et sa propriété.
« L'acquisition de la connaissance et de la compétence ne réside pas dans le fait de savoir, mais dans l'habilité d'utiliser le savoir et dans la capacité de transformer les connaissances en comportements. »
— (Brent Ruben - 1999)
En cette matière, la notion de compétence est fondamentale : elle repose sur une performance mesurable, pouvant être évaluée de façon objective et fiable, avec des connaissances sous jacentes maîtrisées. Elle s'exprime à travers des actions, à l'intérieur d'un périmètre défini (profession, communauté...) et confortée par des standards ou critères de performance.
À partir des travaux de Jean Piaget et de John Dewey, Kurt Lewin définit la formation en quatre étapes :
David Kolb a aussi la même approche en 4 étapes : le recours à l'expérience concrète, le passage à l'Observation réfléchie, savoir conceptualiser et s'initier à l'abstraction et enfin passer au stade de l'expérimentation active.
Les pédagogies actives peuvent être mises en œuvre individuellement par interactions successives entre le maître et son élève à travers l'apport du maître qui renvoie à l'élève ses propres questions (maïeutique), l'aiguille sur des pistes de recherche sans préjuger d'une solution ou de solutions possibles, le met aussi en condition de trouver lui-même les clés aux problématiques étudiées et de s'auto-évaluer (techniques de résolution de problèmes, la non directivité).
Mais elles sont la plupart du temps utilisées en groupe pour que les participants puissent bénéficier au maximum de la richesse de leur échanges, mettre en commun leurs acquis et en tirer des compétences supplémentaires. On dit parfois que 1 + 1 = 3, façon de signifier que dans un échange, une discussion guidée par un intervenant, chacun en retire son apport personnel, celui qu'il reçoit de l'autre (connaissance supplémentaire) et ce qu'il a appris ou retenu de leurs interactions. Dans ce cas, chacun améliore sa compétence (ou sa performance) à partir de trois sources différentes.