L'évolution des méthodes d'enseignement vers la pédagogie active a naturellement entraînée une évolution du travail du pédagogue vers un rôle de guide et de conseil, plutôt que de maître de contenu comme dans son rôle classique. L'introduction des nouvelles technologies dans l'enseignement participe aussi à cette évolution, dans la mesure où une partie de l'enseignement du contenu étant prise en charge par les NTIC, l'enseignant pourra porter son effort sur le suivi des élèves.
Son rôle va donc progressivement se déplacer du contenu de l'enseignement vers la personne, avec un suivi qui sera de plus en plus personnalisé et une participation accrue des apprenants.(la tendance est d'utiliser ce terme, plutôt qu'élève) L'enseignant devient ainsi un « facilitateur », une personne ressource qui se tourner en cas de besoin et son rôle sera assez proche d'un tuteur, qu'il soit physique présent ou non dans le Tutorat à distance ou d'un coach dans ce qu'on appelle le Coaching pédagogique. Le style de tutorat dépend de l'approche pédagogique retenue dans le dispositif de formation. Il peut être très directif dans les formations techniques incluant un examen ou très influencé par La non directivité dans les formations relationnelles, orientée alors vers l'aide à la personne (non jugement, écoute active et capacité d'empathie). (Pour ce dernier point, voir aussi la fiche de Carl Rogers
Si le système de tutorat a été mis au point au début du XIXe siècle par le suisse Johann Heinrich Pestalozzi pour les enfants, il s'adresse maintenant à toutes les populations, surtout aux adultes en formation continue. Le rôle essentiel du tuteur n'est pas tant d'apporter des éléments de connaissances que de guider la ou les personne(s) en formation. Il n'est donc pas surprenant de constater que le tuteur (on parle parfois de moniteur pour certaines formations techniques) n'est pas forcément le professeur, qu'enseignant et tuteur ne sont pas forcément la même personne.
Il peut même y avoir relation triangulaire quand la théorie dépend d'un enseignant et que la mise en application se fait par l'intermédiaire d'un tuteur appelé fréquemment le « maître de stage». Cette situation se produit lors de stages en organismes (ou en entreprises) inclus dans un cursus de formation, lors de l'écriture d'un mémoire, d'un compte-rendu qui échappe à l'enseignant et fait souvent l'objet d'une présentation, soit devant des collègues, soit devant un jury quand le document participe à l'évaluation de la formation. La difficulté réside dans les liaisons à établir entre l'enseignant qui se charge de la partie théorique et le tuteur qui s'occupe de la partie pratique. L'harmonisation nécessite toujours des réunions de concertation, de coordination qui, pour des raisons pratiques, peuvent se faire à distance, pour des questions de disponibilités de chacun ou de distances entre eux : on parle alors de tutorat à distance.
Il existe deux grandes formules de tutorat à distance, soit en autonomie dans l'entreprise qui dirige la personne en formation, soit incluse dans ce qu'on nomme un projet FOAD (Formation ouverte à distance). Celui-ci propose une solution globale incluant les outils informatiques qui vont faciliter la vie de chacun : téléphonie collective, visio-conférence, système de messagerie ou de courrier électronique, les chats, les forums de discussion, via Internet, les réseaux intranet, qu'ils soient ouverts ou propriétaires ou des réseaux extranet.
C'est un processus d'accompagnement d’une personne en formation, fondée sur ses besoins personnels et qui se propose de prendre en charge le développement de son potentiel et de ses savoir-faire. Le coaching en entreprise met l'accès sur les potentialités de la personnes (mise en lumière des a priori et ) vise à faire progresser les personnes en les libérant d'abord de leurs contraintes psychologiques.
Cette progression vers une amélioration de la performance est d'autant plus forte qu'elle s'accompagne d'un « mieux-être avec une dépense d'énergie moins forte, moins de stress, moins de souffrance, plus de relations et plus de plaisir. » (Gautier B. et Vervisch M.O.)