Métoclopramide | |
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Général | |
Nom IUPAC | |
No CAS | |
No EINECS | |
Code ATC | A03 |
DrugBank | |
PubChem | |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C14H22ClN3O2 |
Masse molaire | 299,796 ± 0,016 g·mol-1 |
Données pharmacocinétiques | |
Biodisponibilité | 80±15 % (voie orale) |
Liaison protéique | 93 % |
Métabolisme | Hépatique |
Demi-vie d’élim. | 5–6 heures |
Excrétion | 70–85 % urinaire, 2 % fécale |
Considérations thérapeutiques | |
Voie d’administration | Orale, IV, IM |
Grossesse | A (Australie), B (États-Unis) |
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Le Métoclopramide (DCI) commercialisé par le laboratoire Sanofi Aventis sous la marque Primperan® est un neuroleptique anti-émétique couramment utilisé en médecine générale et médecine hospitalière. Il est aussi utilisé comme prokinétique pour stimuler la motilité intestinale, il possède une petite action anti-reflux gastro-œsophagien et contre la gastroparésie. Il peut être administré par voie orale ou parentérale.
Souvent conseillé à la femme enceinte car non toxique pour le fœtus.
Il était protégé par le brevet 3177252 jusqu'au 6 avril 1982. Depuis il est tombé dans le domaine public et il existe sous forme de médicament générique.
Le métoclopramide a été décrit pour la première fois par le Dr Louis Justin - Besançon et C. Laville en 1964. Il se lie aux récepteurs dopaminergiques D2 où il agit comme un antagoniste des récepteurs, et un antagoniste du récepteur 5-HT3 et également du récepteur 5-HT4 .
L’action anti-émétique du métoclopramide est due à son activité antagoniste des récepteurs D2 ou chemorécepteurs de la zone « gâchette » (CTZ : chemoreceptors trigger zone) du système nerveux central (SNC), cette action empêche les nausées et les vomissements provoqués par la plupart des stimulations. À haute dose l’activité antagoniste du 5-HT3 peut aussi contribuer à l’effet anti-émétique.
L'activité prokinétique de la métoclopramide est un effet de l’ activité muscarinique, antagoniste des récepteurs D2 et de l’activité agoniste des récepteurs 5-HT4. L’action prokinétique elle-même peut également contribuer à l'effet anti-émétique.
Le Métoclopramide est contre-indiqué dans le phéochromocytome. Il doit être utilisé avec prudence dans la maladie de Parkinson puisque, en raison de son effet antagoniste de la dopamine, il peut en aggraver les symptômes. L'utilisation à long terme devrait être évitée chez les patients atteints de dépression car elle peut aggraver leur état mental. Il est aussi contre-indiqué, en cas de suspicion d’occlusion intestinale.
Le Métoclopramide est couramment utilisé pour traiter les nausées et les vomissements associés à certaines circonstances, notamment: effets secondaires de certains médicaments, émétisants, urémie, syndrome d'irradiation aiguë en cancérologie, chez la femme enceinte et en cas d’infection. Il est aussi utilisé seul ou associé au paracétamol pour le traitement des migraines.
Il est jugé inefficace dans les nausées et les vomissements postopératoires, aux doses habituelles, et inefficace pour le mal des transports. Dans les nausées et les vomissements secondaires à la chimiothérapie des cancers il a été remplacé par des antagonistes 5-HT3 plus efficaces.
Le Métoclopramide augmente le péristaltisme du jéjunum et du duodénum, améliore le tonus et l'amplitude des contractions de l'estomac, et relache le sphincter pylorique et le bulbe duodénal. Ces effets prokinétiques rendent le métoclopramide utile dans le traitement de la stase gastrique (par exemple après chirurgie gastrique ou dans la gastroparésie diabétique), ou comme aide à la radiologie gastro-intestinale en accélérant le transit des produits de contraste au baryum, ou comme aide à l'endoscopie, difficile pour le duodénum. Il est également utilisé dans le reflux gastro-œsophagien (RGO).
En antagonisant l'action de la dopamine qui a, entre autres propriétés d'inhiber la sécrétion de prolactine, le métoclopramide a parfois été utilisé pour stimuler la lactation. Cette effet prolactémiant explique aussi les gynécomasties constatés lors de traitements longs à forte dose.