Minium | |||
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Général | |||
Nom IUPAC | |||
Synonymes | Oxyde de plomb Oxyde de plomb rouge | ||
No CAS | |||
No EINECS | |||
Apparence | cristaux ou poudre rouges. | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule brute | Pb3O4 | ||
Masse molaire | 685,6 ± 0,3 g·mol-1 | ||
Propriétés physiques | |||
T° fusion | (décomposition) : 500 °C | ||
Solubilité | dans l'eau : nulle, le plus souvent dissous dans une solution de potasse caustique concentrée à haute température | ||
Masse volumique | 9,1 g·cm-3 | ||
Précautions | |||
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Phrases R : 20/22, 33, 50/53, 61, 62, | |||
Phrases S : 45, 53, 60, 61, | |||
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Le minium est un tétroxyde de plomb de formule : Pb3O4, hautement toxique.
Le minium fait partie des pigments artificiels les plus anciens. Selon Pline l'Ancien et Vitruve, on découvrit accidentellement le minium suite à l'incendie d'une villa. Pline explique également que le blanc de plomb était chauffé dans des plats et brassé jusqu'au changement de couleur. Ce pigment a été utilisé pour imiter le cinabre et la sinopia.
À l'époque de Pline l'Ancien, le terme de minium a désigné en premier le cinabre (sulfure de mercure de formule HgS) puis le carbonate de plomb (céruse). D'où de fréquentes confusions entre céruse, minium, vermillon, cinabre. Au cours de la période médiévale, la dénomination de minium doit se rapporter à la céruse. Le moine Théophile à la fin du XIe siècle, décrit sa préparation à partir de la calcination de la céruse.
Vers 1930, le minium disparait comme pigment rouge orangé, mais en dépit de sa grande toxicité, il sera utilisé comme peinture antirouille et parfois comme sous-couche protectrice du bois (jouant le double rôle de fongicide et d'insecticide). Le ponçage ou brûlage de ces bois et les incendies de bâtiments en contenant est source de saturnisme et de pollution par le plomb. Le minium n'est pas biodégradable.
Ce pigment s’assombrit à la lumière et noircit sur les fresques. Sa tenue est meilleure avec l’huile et la tempéra à l’œuf.
Utilisation comme pigment dans la peinture murale, les manuscrits enluminés, la peinture à l'huile, la tempera, etc.
Il sert de maquillage sous l'ancien régime et est alors connu sous le nom de céruse. Il était alors poudré sur le visage, le cou, parfois les bras et la naissance de la gorge. (voir les coutumes de la cour de Versailles [1] en fin de page)
Également utilisé pour la protection contre la corrosion des métaux.
La fabrication des plaques de cathode des batteries d'accumulateur au plomb.
Utilisation en pyrotechnie civile pour la production d'effets crépitants dans les feux d'artifice.
L'usage du minium en peinture tend à disparaître à cause de sa toxicité (comme tous les composés contenant du plomb) et de concurrents plus stables.
Il a aussi servi a produire des onguents et remèdes traditionnels (très toxiques, susceptibles d'induire un saturnisme aigu), dont l'azarcon.