Moteur Wankel - Définition

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Automobiles

La Mazda 787B, première voiture japonaise, équipée d'un moteur Wankel, vainqueur aux 24 Heures du Mans.

Le moteur à piston rotatif Wankel connaît évidemment une importante carrière dans le domaine de l'automobile étant donné que sa première utilisation en tant que moteur, et non pas en tant que compresseur, s'est faite sur la NSU Spider. Ce début de carrière est néanmoins peu brillant sur des véhicules de série, en raison de la consommation excessive du moteur en carburant et en huile. Les Citroën GS et NSU Ro80 font partie des automobiles les plus connues, pas forcément pour leur moteur. Néanmoins, cette dernière remporte en 1967 le titre de « Voiture de l'année », le constructeur NSU devenant ainsi le premier fabricant allemand à remporter ce prix.

Le constructeur japonais Mazda s'est quant à lui fait une spécialité des automobiles à moteur Wankel. Ses modèles de série tels que la RX-8 réalisent des chiffres de ventes plus que corrects. Moins connu, Mercedes-Benz, Rolls-Royce ou encore General Motors produiront des automobiles, ou tout du moins des prototypes, mues par un moteur à piston rotatif.

Le moteur Wankel s'est illustré en compétition automobile, notamment sous les couleurs de Mazda. Ce dernier marque une première fois les esprits en engageant en 1973 une Sigma MC73 aux 24 Heures du Mans, pilotée par Tetsu Ikuzawa, premier pilote japonais à prendre le départ. Mazda s'illustre une deuxième fois avec la RX-7 en 1981 lorsque Tom Walkinshaw et Pierre Dieudonné remportent les 24 heures de Spa. Mais la Mazda 787B est de loin la plus célèbre des automobiles à moteur Wankel engagées en sport automobile. En effet, elle est la première voiture japonaise, équipée d'un moteur Wankel (Mazda R26B 2,6 litres quadri-rotor), à remporter les 24 heures du Mans en 1991 avec Johnny Herbert, Bertrand Gachot et Volker Weidler. Sa brillante victoire sera d'ailleurs à l'origine de l'interdiction du moteur dans la compétition.

Motos

Sa légèreté, ses faibles vibrations et sa compacité sont autant de qualités qui auraient pu expliquer l'intéressante implantation du moteur Wankel sur des motos. Néanmoins, ce dernier étant sujet à des problèmes d'étanchéité inhérents à sa conception, peu de modèles de motos en furent équipés. Ainsi, de 1974 à 1977, le constructeur Hercules produit un nombre limité de motos mues par ce type de motorisation, à l'image de la Hercules W 2000.

Suzuki a produit en série une moto munie d'un moteur de ce type, la Suzuki RE5, diffusée au total à environ 7 000 exemplaires entre 1974 et 1976. Le constructeur Van Veen a également produit une toute petite série entre 1978 et 1981, et plus récemment Norton entre 1990 et 1994.

Avions et hélicoptères

Un prototype de Diamond DA20 est mû par un moteur Wankel.

Plusieurs avions seront équipés d'un moteur Wankel. Le premier d'entre eux est produit par le constructeur américain Lockheed, dénommé Q-Star. Il s'agit d'une version destinée aux civils, dérivée de l'avion de reconnaissance QT-2 utilisé par l'armée américaine dans les années 1970. Son moteur, construit par Curtiss-Wright, développait 185 ch. Le Diamond DA20, ou plutôt l'un de ses prototypes, est également l'un des avions mûs par un moteur Wankel. Il s'agit d'un avion école biplace à train tricycle.

Une grande part des motoplaneurs (ASK 21 Mi, ASW 22BLE 50R, ASH 25 Mi, ASH 26, ASH 31) Alexander Schleicher sont équipé de moteurs Wankel pour les versions à décollage autonomes.

Le constructeur automobile Citroën s'est penché dans les années 1970 sur la conception d'un hélicoptère léger destiné à être vendu bon marché. Pour cela, en collaboration avec Charles Marchetti, concepteur de l'Alouette II, Citroën opte pour un moteur Wankel trirotor d'une puissance de 180 ch. Les avantages du Wankel sur ce type d'engin sont ses faibles vibrations et sa légèreté. En revanche, sa consommation à puissance constante étant à peine supérieure à celle d'un moteur à pistons conventionnel et très inférieure à celle d'une turbine et l'arrêt de la production des moteurs Wankel en Europe avec la disparition de Comotor et les difficultés financières de Citroën signent son abandon. Le projet sera abandonné en 1979 malgré des essais en vols prometteurs (200 vols réalisés).

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