Oreillons - Définition

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Évolution

Son évolution est habituellement bénigne, voire asymptomatique dans environ un tiers des cas. Un autre tiers des cas se manifeste par des signes de maladie grippale non spécifiques et seul chez le dernier tiers apparaît un gonflement douloureux des glandes parotides, signe typique de la maladie.

La maladie confère une immunité à vie, même lorsqu'elle est asymptomatique, mais ne concerne que le sérotype du virus ourlien concerné, rendant possible théoriquement une nouvelle maladie. La répartition géographiques des différents sérotypes font qu'une nouvelle infection est, en pratique, peu courante.

Complications

Une orchidomégalie (gonflement des testicules) apparait dans 15 à 30% des cas chez les adultes hommes infectés. Elle est bilatérale dans environ un quart des cas. Elle évolue vers une diminution de taille du testicule atteint dans un peu moins de 50% des cas, avec plus rarement, une diminution du nombre de spermatozoïdes, aboutissant très rarement vers une stérilité. La production d'hormones par le testicule atteint ne semble pas affectée. De même, l'orchite ourlienne ne semble pas être un facteur de risque du cancer testiculaire.

Une méningite virale est observée dans environ 5% des infections Elle survient le plus souvent après l'atteinte des parotides mais peut apparaître de manière totalement isolée. Comme toute méningite, elle se manifeste par une fièvre, des céphalées, une raideur de la nuque. Son évolution est typiquement bénigne. Dans de rares cas, une torpeur avec des convulsions peuvent apparaître, signant une encéphalite. L'évolution en est favorable dans la quasi-totalité des cas.

Une surdité unilatérale et transitoire, surtout pour les fréquences aiguës, peut compliquer la maladie.

Chez les personnes âgées, d'autres organes peuvent être touchés, comme le système nerveux central, le pancréas, la prostate, les seins, et d'autres organes.

Durant la grossesse, les oreillons peuvent provoquer un avortement spontané relativement tôt mais il ne semble pas exister d'augmentation de risque de malformations.

Biologie

Le diagnostic repose essentiellement sur les symptômes et l'examen clinique et il est le plus souvent inutile de requérir d'autres examens.

La numération-formule sanguine est normale. Le taux d'amylase sanguin est augmentée, que l'atteinte soit parotidienne ou pancréatique.

En cas de méningite, la ponction lombaire ramène un liquide clair (« eau de roche ») et son analyse montre un nombre de lymphocytes augmentés comme dans les méningites virales.

Le virus peut être isolé au niveau de la salive, le liquide céphalo-rachidien ou de l'urine. Il est rarement trouvé dans le sang. Il peut être également mis en culture. Historiquement, il était caractérisé par ce biais par l'observation de son effet sur les cellules. Actuellement, il est identifié grâce aux techniques de PCR sur le tissu contaminé, avec un rendement bien supérieur à la simple mise en culture, notamment au niveau du liquide céphalo-rachidien.

La sérologie (dosage des anticorps dirigés contre le virus ourlien) permet également de confirmer le diagnostic de la maladie en cas de doute. Les IgM sont détectables quelques jours après l'apparition des premiers signes. Ils peuvent cependant être normaux s'il s'agit d'une nouvelle infection par un virus ourlien d'un sérotype différent (ou après une vaccination). L'augmentation des IgG sur deux prélèvements séparés de quinze jours peut alors être un indice de l'atteinte par la maladie.

Vaccination

Le vaccin anti-ourlien existe depuis 1968.

La prévention est basée sur la vaccination, soit faite de manière isolée soit associée à la rougeole et à la rubéole. Cette vaccination est conseillée durant l'enfance. On recommande 2 doses de vaccins. La première à 12 mois et la seconde au cours de la deuxième année, c'est-à-dire entre le 13ème et le 24ème mois, et non plus entre 3 et 6 ans ! Le taux de couverture vaccinale dépasse les 95% dans les pays industrialisés entraînant une réduction du même ordre de l'incidence de la maladie.

Le vaccin est un virus vivant atténué et est dirigé actuellement contre plusieurs sérotypes viraux. Il est, en règle, efficace, mais certaines souches sont plus résistantes.

Le vaccin est bien toléré. Rarement, il peut provoquer une méningite aseptique d'évolution bénigne.

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