Contre la grippe, la médecine propose la vaccination préventive. Le taux de protection estimé de cette vaccination est de l'ordre de 60 %, avec des plafonds de 90 % pour la grippe saisonnière.
L'efficacité d'Oscillococcinum au-delà de l'effet placebo n'est pas démontrée.
La compilation de résultats antérieurs la plus récente à ce sujet, proposée par A. J. Vickers et C. Smith, émet comme conclusion
Les auteurs concluent que les remèdes homéopathiques contre les états grippaux ne peuvent pas être recommandés pour la prévention. Ils ajoutent que ces remèdes semblent avoir une faible efficacité curative, mais que celle-ci demande à être confirmée par de nouvelles études de plus large envergure avant qu'ils ne puissent être recommandés en tant que traitement de première intention.
Les conclusions de l'étude décrite ci-dessus sont reprises pour le cas de la prévention de la grippe dans l'article de Van der Wouden et al. déjà cité.
Les auteurs concluent que la popularité d'Oscillococcinum dans certains pays, en tant que médicament préventif de la grippe, n'est pas justifiée par les résultats des études cliniques.
L'étude de A. J. Vickers et C. Smith se base sur les 7 études cliniques recensées de remèdes homéopathiques contre la grippe ou les états grippaux (il s'agit d'études randomisées en double aveugle avec comparaison à un placebo). Les remèdes étudiés sont l'Oscillococcinum mais aussi des préparations homéopathiques de virus de la grippe et de vaccins contre la grippe (c'est-à-dire de solutions diluées et dynamisées fabriquées à partir de ces principes actifs). 3 études concernent la prévention, 4 le traitement.
Selon A. J. Vickers et C. Smith, la qualité scientifique des études est relativement faible. Sur les 3 études concernant la prévention, seule une met en œuvre une préparation proche d'Oscillococcinum (la préparation utilise une dilution hahnemanienne à la place d'une dilution korsakovienne). Cette étude est considérée comme celle de plus faible qualité par Vickers et Smith (il s'agit d'un rapport technique non publié). Sa conclusion essentielle est l'absence d'effet préventif par rapport à un placebo.
Sur les 4 études concernant le traitement, qui portent toutes sur Oscillococcinum, Vickers et Smith considèrent que les deux meilleures sont celles décrites ci-dessous :