Origine | Amérique du Sud | Eau | eau douce |
---|---|---|---|
Dureté de l'eau | °GH | pH | |
Température | °C | Volume mini. | 450L (Panaqolus : mini 200 L) |
Alimentation | végétarien xylophage | Taille adulte | jusqu'à 45 cm (Panaqolus : 12 à 20 cm) |
Reproduction | ovipare | Zone occupée | fond |
Sociabilité | paisible, craintif | Difficulté | délicat (taille, régime alimentaire) |
Il n'existe pas de "poissons-nettoyeurs" en aquarium. La maintenance des Panaque est possible dans un bac adapté; un volume de 450L semble un grand minimum pour P. nigrolineatus et les espèces apparentées. Les espèces plus petites, anciennement du genre Panaqolus sont grégaires, et devraient être maintenues par groupe de quatre ou cinq au moins. Un volume plus restreint, 200L minimum, peut au besoin leur suffire.
Le bac devra être convenablement agencé, avec une bonne part de bois et racines, indispensables à l'alimentation. Par précaution, on évitera une plantation trop fournie, et des plantes trop fragiles : même si l'on ignore si les Panaque peuvent compléter leur alimentation de bois par des plantes, on sait en revanche qu'ils sont capables de les détériorer ou de les déterrer. Quelques Echinodorus robustes, originaires des mêmes biotopes, sont sans doute les plantes les plus susceptibles de convenir aux bacs de maintenance des Panaque.
Ce sont des espèces calmes, et pacifiques. En raison de leur taille, on évitera de leur adjoindre pour compagnons d'autres espèces de fond, susceptibles d'entrer en compétition avec eux, pour la place ou l'alimentation. Les Panaque sont assez craintifs, et pour éviter qu'ils ne se cachent en permanence, mieux vaut ne les introduire qu'en compagnies d'autres espèces calmes, qui ne risqueront pas de les stresser. De petits characidés, par exemple, sont un bon choix possible.
Les Panaque sont particulièrement sensibles aux désinfectants, anti-parasitaires, antibiotiques, et autres traitements. Du fait de leur mode d'alimentation particulier, les traitements médicamenteux peuvent entraîner la mort de l'animal, en le privant de sa flore intestinale symbiotique, le rendant du coup incapable de s'alimenter et digérer sa nourriture.
Les Panaque fréquentent des eaux calmes, des lacs et cours d'eau peu rapides d'Amérique du sud. Leur biotope naturel est souvent fortement boisé, et encombré de branches et de racines. On ignore quelle est la part totale du bois dans l'alimentation des Panaque, mais il est certain que toutes les espèces sont, au moins partiellement, xylophages.
Les Panaque utilisent leurs dents en forme de rabot pour littéralement ronger les bois morts présents dans leur environnement. Localement, on les a décrit comme étant capables de s'en prendre au bois des canoës, mais on ignore si cette croyance est fondée ou non.
Une flore intestinale particulière (bactéries et protozoaires) sécrète des enzymes particulières, qui font défaut aux Panaque, et leur permettent de digérer la cellulose du bois. La lignine, elle, n'est pas affectée. Cette alimentation particulièrement riche en fibre aide au transit. C'est donc cette symbiose qui permet aux Panaque de s'alimenter.
On ignore si les Panaque complètent cette alimentation à base de fibres de bois par d'autres aliments, algues ou débris végétaux. Leur utilité en tant que "nettoyeurs" en aquarium est donc plus que contestable, et leur maintenance doit faire l'objet d'une attention particulière.