Pont Henri IV | |||
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Pays | France | ||
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Région | Poitou-Charentes | ||
Ville | Châtellerault | ||
Latitude Longitude | |||
Franchit | Vienne | ||
Fonction | pont routier | ||
Type | Pont en maçonnerie | ||
Longueur | 150 m | ||
Largeur | 21,80 m | ||
Matériau | pierre | ||
Construction | 1571-1609 | ||
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Listes | |||
Ponts remarquables • les plus longs • suspendus • à haubans • en arc • romains • cantilever | |||
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Le pont Henri IV, est un pont en maçonnerie construit sur la Vienne, près du confluent avec le Clain, à Châtellerault, dans le département de la Vienne et la région Poitou-Charentes.
La ville de Châtellerault va apparaître dans les textes en 952, au confluent de la Vienne et du Clain près d'un gué que les descendants d’Airaud font protéger par une tour en bois construite à l’aval sur une motte, près de l’actuelle église Saint-Romain de Châtellerault. La ville de Châtellerault va se construire autour, en rive gauche de la Vienne.
La construction du premier pont connu, en bois, sur la Vienne est réalisée au début du XIe siècle. Le vicomte de Châtellerault, Hugues Ier de La Rochefoucauld, fait don, en 1058, aux chanoines de la collégiale Saint-Nicolas de Poitiers d’une arche du pont permettant d’y amarrer un moulin pour "la rédemption et le salut de mon âme, de celle de mon épouse, de mes fils et de mes successeurs".
Dans la seconde moitié du XIIe siècle, édification des remparts de la ville, construction du « castrum novum », le quartier de Châteauneuf, en rive gauche de la Vienne par Hugues de La Rochefoucauld. La construction du premier pont en pierre est contemporaine.
La présence de ce nouveau quartier assure la défense du pont. Cette amélioration de la sécurité permet d’augmenter la circulation de marchandises par ce pont et les péages que prélève le vicomte.
Le pont sera un peu plus tard fortifié à l’image de ce qui se fait sur les autres ponts de la région : Poitiers, Saint-Savin, Lussac, Chauvigny, …
Vers 1350, au début de la guerre de Cent ans, construction d’une tour à chaque extrémité du pont.
La guerre de Cent ans se termine en 1453. Le pont sort de la guerre dans un mauvais état.
En 1466, il est nécessaire de réparer le pont et le renforcer en charroyant du sable et d’autres matériaux sur les ponts de bois pour protéger les piles des crues.
Probablement à cette époque, les arches de pierre détruites au cours de la guerre ont été reconstruites en bois comme on peut le voir sur des dessins de ponts sur la Loire datant du XVIIe siècle. Les textes de l’époque ne permettent pas de trancher entre pont en pierre ou pont en bois.
En 1482, le roi Louis XI intègre au domaine royal la ville de Châtellerault et son pont. Le pont se trouve sur le grand passage de Picardie, Guyenne, Bretagne, Normandie, Lyonnais et relie Paris à Bordeaux et l’Espagne.
Le 14 mars 1517, première copie d’un tarif intitulé "C’est le livre où sont écrits les droits de prévosté de la ville et vicomté de Châtellerault … " et d’un autre tarif intitulé "Ce sont les droits qui se lèvent sur le pont de Châtellerault pour le droit de pontonage, et ne se païe qu’une fois le jour pour ceux qui passent ledit pont".
Depuis 1520, la duchesse Anne, fille de Louis XI, accorde une charte à la demande des habitants. La navigabilité de la Vienne étant assurée, plusieurs ports fluviaux sont construits autour du pont.
Dans une lettre, l’ambassadeur de la Sérénissime République de Venise, André Chanavero, écrit en 1528 : "À Chatelaraud on passe le fleuve de Vienne sur un pont en pierre".
La crue de 1556 emporte le pont en bois. Les dégâts sont assez considérables pour que le roi Henri II ordonne la reconstruction du pont en pierre. La mort accidentelle du roi en 1559 arrête le projet.