Porte Mordelaise | |||
---|---|---|---|
| |||
Présentation | |||
Type | Porte | ||
Date de construction | XVe | ||
Propriétaire | commune | ||
Protection | Monument historique incrit (1926) | ||
Géographie | |||
Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Bretagne | ||
Subdivision administrative | Ille-et-Vilaine | ||
Localité | Rennes | ||
| |||
modifier |
La porte mordelaise (ou portes mordelaises) est un châtelet d'entrée, vestige des remparts de Rennes. Elle tient son nom de Mordelles, ville vers laquelle donne la porte, et fief important dès le XIe siècle. Son emplacement date du IIIe siècle, à la création des premiers remparts, mais son architecture date principalement du XVe siècle.
Il s’agissait de l’entrée principale de la ville de Rennes. Les futurs ducs devaient prêter serment devant cette porte. Pour cette raison, elle est parfois nommée porte royale, porte ducale ou porte épiscopale.
La construction se compose d’une grande porte charretière et d’une petite porte piétonne, toutes deux en ogive, entre deux grosses tours. Au-dessus de la grande porte se trouve une pierre gravée d'un blason : deux lions de part et d’autres d’une lance. C'est le drapeau des ducs de Monfort qui régnaient sur la Bretagne en 1450.
Elle présente différents ouvrages défensifs : un fossé, un pont-levis, des mâchicoulis, ainsi que les restes d'une barbacane.
Une pierre de granit gravée au nom de l’empereur Gordien III (v.224 - 244) fut utilisée pour construire la porte. L’inscription était renversée, signe de l'utilisation d'une pierre d'un ancien bâtiment comme vulgaire pierre de taille. En 1874, cette pierre est retirée ; elle est offerte par M. Du Chatellier, le propriétaire de l’époque, pour être conservée au musée de Bretagne. Cette stèle votive fut érigée par le « sénat » de Rennes au IIIe siècle :
Inscription | Transcription | Traduction |
---|---|---|
IMP.CAES | Imperatori Caesari | A l’empereur César |
La première enceinte de Rennes date du IIIe siècle. La porte mordelaise est alors l’une des quatre portes de la ville.
Elle fut rénovée plusieurs fois à partir de 1418 afin de servir de résidence aux gouverneurs de la ville, et ce jusqu’à la fin du XVIe siècle. Elle sert ensuite aux réunions de la communauté de la ville.
La porte est afféagée en 1723, alors qu’elle se trouve en très mauvais état.
Après la révolution française, en 1793, elle devient une prison sous le nom de « porte Marat ». Comme beaucoup de toponymes révolutionnaires, elle reprend son nom initial peu de temps après.
Le 11 juin 1926, elle est inscrite au Monument historique.
Depuis 1997, la porte est de nouveau munie d'un pont-levis, réplique de celui du château de Montmuran.
Elle accueille aujourd’hui des services municipaux.