Quelques prieurs nous sont connus par les Insinuations ecclésiastiques, et quelques autres documents. Une chose nous semble à remarquer dans la manière dont ils prenaient possession de leur bénéfice. Les curés de la Trinité en faisaient toujours la notification et la publication au prône de la messe paroissiale. Les Insinuations ecclésiastiques, à chaque changement de prieur répètent que cette formalité a été remplie
Le prieuré de Saint-Martin tomba en commende; nous ne savons à quelle époque. Le prieur commendataire entretenait dans son église un desservant qui, le dimanche, y célébrait une messe avec prône et eau-bénite , et y faisait le cathéchisme aux enfants du quartier, le tout avec l'agrément du curé de la Trinité. Au moment de la Révolution française, ce desservant était l'abbé Dubuisson chargé aussi de la régie du temporel du prieuré , et qui est nommé honorablement dans les Mémoires ecclésiastiques d'Isidore Boullier, dans les Tableaux du clergé. Un registre des délibérations du clergé de la paroisse de la Trinité contient un règlement du 25 octobre 1737 fait pour l'école de charité. Il porte que le dimanche le maître conduira ses enfants à la messe de huit heures qui se dit à Saint-Martin.
L'église et le prieuré de Saint-Martin furent vendus à l'époque de la Révolution française et est au XIXe siècle une propriété particulière. L'église a été divisée en bureaux, remises, greniers, etc. L'intérieur ne contient plus rien de religieux et l'extérieur seul atteste l'ancienneté de sa construction et sa destination.