Régions pétrolières en Russie et Asie centrale - Définition

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L'ouest de l'Oural

Cette plate-forme à roches sources Devoniennes offrit en 1942 un gisement de pétrole parmi les plus importants connus jusque-là, Romashkino (Tatarstan). Géologiquement, elle est connectée tant à la mer de Barents qu'à la mer Caspienne, qui possèdent des stratigraphies comparables. Les réserves seraient de l'ordre de 27  ; Gbbls dans la région Volga-Oural et 11 dans la région Timan-Péchora. L'exploration de ces deux régions est globalement plutôt mature.

Bassin d'Amu Darya - Ouzbékistan et Turkménistan

Ces deux pays possèdent de grandes ressources en gaz naturel dans le bassin d'Amu Darya. La nature et le degré de maturation des roches sources (datant du jurassique et du crétacé) explique que ce bassin alluvial n'ait produit que du gaz.

Chacun de ces deux pays a recensé plus de 10 Gbep de réserves prouvées de gaz, et le potentiel d'exploration est important, surtout au Turkménistan. Les plus grands gisements, notamment Dauletabad (10 Gbep, Turkmenistan, visible sur la carte) commencent cependant à décliner, après plus de 25 ans d'exploitation. Ces deux pays envisagent d'exporter du gaz vers l'Inde ou la Chine.

Le Nord de la Caspienne - Kazakhstan

Le Kazakhstan possède un potentiel pétrolier considérable. On trouve deux petits bassins pétroliers dans le centre du pays, et un sur la rive est de la mer Caspienne, mais c'est le nord de cette dernière qui offre la principale province pétrolière : une vaste marge continentale chargée par des roches sources siluriennes, présentant trois gisements super-géants : Tengiz (le seul en exploitation), Kashagan et Kurmangazy, et nombres de gisements moindres.

Tengiz (de 6 à 9  ; Gbbls récupérables) a été découvert en 1979, mais la teneur en soufre extrême (16  ; %) de son pétrole a mis en échec les tentatives soviétiques pour l'exploiter. Après la chute de l'URSS, différentes compagnies internationales s'intéressèrent au Kazakhstan, dont Chevron qui reprit le projet et finit par surmonter les difficultés techniques. Kashagan, découvert en l'an 2000, offre au moins 9  ; Gbbls de réserves, ce qui en fait incontestablement le plus grand gisement nouveau dans le monde depuis au moins 20 ans. Kurmangazy, un super-géant de 7  ; Gbbls sous la frontière russo-kazakh, sera bientôt mis en production et partagé entre les deux pays. Tout près de la frontière russe, rattaché au système Volga-Oural et non à la Caspienne, on trouve l'important gisement de gaz à condensats de Karachaganak.

Le pays possèderait de 50 à 75  ; Gbbls de pétrole (réserves + exploration), soit le deuxième potentiel pétrolier inexploité au monde (après l'Irak). Il prévoit produire 2,3  ; Mbbls/j en 2010 et 3,5 en 2015. À cela s'ajoute un fort potentiel gazier (plus de 10 Gbep). Le secteur russe, à l'ouest de la Caspienne, est activement exploré et a donné un nouveau gisement de 600  ; Mbbls en 2006.

La mise sur le marché mondial du pétrole kazakh est plutôt lente, du fait de l'enclavement géographique du pays (qui réclame de lourds investissements en oléoducs pour relier les gisements et les marchés), de difficultés techniques (liées entre autres à la teneur en soufre) et de problèmes politiques. Plusieurs oléoducs sont en construction ou en projet, dont un vers la Chine.

Sibérie Orientale

La Sibérie Orientale possède un bassin très étendu, localement productif. Cette région présente, en 2006, de modestes chiffres réserves (4  ; Gbbls) et de production (40  ; Gbbls/j) de pétrole, mais les réserves de gaz sont en revanche importantes, et il reste énormément d'explorations à faire. La région du lac Baïkal possède de vastes réserves de gaz naturel, notamment avec le gisement de Kovytka (2000 G. m3). Deux gisements de pétrole ont été mis en service en 2008 : Talakan et Verkhnechonsk, grâce à un nouvel oléoduc. Quoi qu'il en soit, la Sibérie Orientale semble vouée à devenir une région productrice majeure de gaz. Géologiquement, la région est un craton c'est-à-dire un élément de croute continentale extrêmement ancien, les roches sources remontent au précambrien ce qui fait de la région un système pétrolier très atypique par son ancienneté.

De nouveaux gazoducs sont prévus pour relier le réseau de gaz naturel existant (en Sibérie occidentale, et connecté à l'Europe), les gisements de Sibérie orientale, les nouvelles productions à Sakhaline, les villes russes d'extrême-orient, et les marchés d'exportation asiatiques (Chine, Japon et Corée du Sud). Il existerait aussi un vaste réservoir de sable bitumineux dans la vallée de l'Olenek, mais les données à son sujet sont rarissimes et incohérentes. Aucune exploitation commerciale n'est envisagée dans un futur proche.

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