La restauration en art englobe toutes les interventions et tous les traitements servant à rétablir un état historique donné et, par là, à améliorer la lisibilité et l'intégrité esthétique d'un objet ou d'un bâtiment ou, le cas échéant, rendre son utilisation à nouveau possible.
Le 11 juin 1993, l'assemblée générale de la Confédération Européenne des Organisations de Conservation-Restauration (E.C.C.O.) en adopte la définition suivant : « elle consiste à intervenir directement sur des biens culturels endommagés ou détériorés dans le but d'en faciliter la lecture tout en respectant autant que possible leur intégrité esthétique, historique et physique ». Selon l'E.C.C.O., la restauration se distingue ainsi de la « conservation » matérielle, qui est « préventive » lorsqu'elle agit « indirectement sur le bien culturel, afin d'en retarder la détérioration ou d'en prévenir les risques d'altération en créant les conditions optimales de préservation compatibles avec son usage social », ou « curative » lorsqu'elle intervient « directement » sur lui « dans le but d'en retarder l'altération ».
Façade et sgraffites de l'Hôtel Ciamberlani (Paul Hankar, 1897) à Bruxelles avant... | Restitution de colonnes abattues, Olympie, Grèce. | ||
Panneau central du seul diorama subsistant du photographe Louis Daguerre (atelier de restauration de Bry-sur-Marne). |
Les écoles contemporaines de restauration mettent l'accent, dans leurs interventions, sur les principes de lisibilité, de réversibilité et de respect de la création originale.
Les formations actuelles de restaurateurs agréées par l'État comportent une formation scientifique approfondie (chimie, physique des matériaux,...) qui complète la formation d'histoire de l'art.
L'importance historique et patrimoniale d'une intervention de restauration implique une planification minutieuse. Le type de restauration, son étendue et ses buts sont définis en amont après collecte et analyse d'une documentation historique.
Cet examen, usuellement mené par une équipe pluri-disciplinaire, peut amener aussi bien à conserver l'aspect dégradé de l'œuvre avec une simple consolidation qu'à reconstituer l'intégrité des éléments.