Saïmiri commun - Définition

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Hiérarchie

Les interactions sociales du groupe sont centrées autour des femelles dominantes, comme chez les prosimiens. Les mâles se montrent particulièrement querelleurs, pour la raison que dans cette région les fruits sont regroupés par bouquet sur de petits sites alimentaires contrôlables par les plus forts. Les paramètres écologiques prévalant à Raleighvallen pourraient donc expliquer au moins partiellement le comportement d’opportunisme individualiste relevé chez les deux sexes.

Structure sociale et système de reproduction

Groupe multimâle-multifemelle. Polygamie. Rarement, la troupe se subdivise en sous-groupes de 5 à 8 individus pendant la recherche de nourriture. En haute Amazonie, Izawa a étudié une troupe de 43 individus occupant un domaine annuel de 3km² et se déplaçant d’1km par jour. Au Surinam (P. de Raleighvallen), les femelles ne semblent pas former d’alliance forte et voyagent séparément des mâles, sauf lors de la période de reproduction où leur défiance vis-à-vis d’eux diminue.

Reproduction

La saison des amours marquent de nombreux changements. Le plus spectaculaire est l’impressionnante prise de poids des mâles, entre 85 et 222g, soit jusqu’à 30% de surpoids ! Peut-être veulent-ils impressionner et mieux contrôler les femelles. Leur production de testostérone s’accroît fortement. Les mâles de toutes les espèces de saïmiri grossissent avant cette période agitée, en captivité comme dans la nature, avec des variations marquées du surpoids selon les espèces, au sein d’une même espèce et aussi pour un individu d’une année sur l’autre. Une compétition intense s’installe et une hiérarchie s’établit aussi parmi les femelles. Les mâles s’engagent dans des combats fréquents et féroces, exposant leurs organes génitaux pour se défier. Cycle œstral : 6 à 25 jours. Œstrus : réduit à 12-35 heures. Un seul nouveau-né de 100g environ vient au monde après 160 jours de gestation en moyenne, souvent en mars ou avril.

Dispersion

Femelle philopatrique. Le mâle émigre.

Longévité

15 ans, dans la nature. Jusqu’à 30 ans, en captivité.

Développement

Après la naissance du petit, les femelles rejettent les mâles. La mère élève son jeune sans attention particulière avec le concours d’assistantes (souvent des filles de précédentes portées) qui, entre la deuxième et la huitième semaine, aident à son transport et à sa surveillance pendant qu’elle se ravitaille. Le bébé s’accroche à sa fourrure dès la naissance mais l’agrippement ventral n’est totalement fonctionnel que vers 3 semaines si bien que la mère doit le soutenir lors des déplacements. Il commence ses explorations vers 1 mois. Se juche sur le dos maternel durant plusieurs mois. Indépendance à 1 an. Maturité sexuelle : 3 ans (F) et 5 ans (M).

Communication visuelle

Exposition et érection des organes génitaux.

Communication orale

Cf. saïmiri, "une pipelette qui aime la conversation"

Communication olfactive

Dépôt d’urine sur les mains et les pieds.

Menaces

Son principal ennemi reste l’homme. Sur les marchés d’Iquitos au Pérou, on vend des colliers enrichis de dents, de griffes voire de crânes de saïmiri. Des millions de saïmiris ont été capturés pour la recherche biomédicale : après le rhésus, c’est le primate le plus utilisé en laboratoire. Pas moins de 170 000 spécimens furent importés aux États-Unis entre 1968 et 1972 pour alimenter les labos, les zoos et les particuliers. Apprécié comme animal de compagnie, le saïmiri commun demeure néanmoins le plus abondant et le moins menacé de tous les primates amazoniens.

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