Sologne - Définition

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Milieu naturel

Ecologie

Le territoire de la Sologne est inscrit au réseau Natura 2000 par l'intermédiaire de trois zones.

La plus vaste est dite de Sologne et couvre une superficie de 3 461,84 km² dont plus de la moitié se trouve dans le département de Loir-et-Cher. Il s'étend du nord au sud, du sud de l'agglomération orléanaise au nord de Vierzon, et d'ouest en est, de l'est de l'agglomération blaisoise à Aubigny-sur-Nère.

Une deuxième zone classée dite des étangs de Sologne est une zone de protection spéciale (ZPS) depuis mars 2006, elle est incluse dans la première. Sa superficie est de 296,24 km², elle s'étend, du nord au sud, de La Marolle-en-Sologne au nord-est de Romorantin-Lanthenay et, d'est en ouest, de Courmemin à Nouan-le-Fuzelier.

La troisième zone, également contenue dans la première, correspond au domaine de Chambord dont une partie est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. Classée ZPS depuis mars 2006, elle s'étend sur 46,65 km² autour de la commune de Chambord. Cette zone a été proposée comme site d'importance communautaire en avril 2002.

La zone Natura 2000 de Sologne est le plus grand Site d’Importance Communautaire terrestre d’Europe, couvrant une surface totale de 3 461,84 km² soit presque 9% de toute la région Centre.

Une certaine préservation de ces milieux fragile est permise par l'anthropisation. Le pâturage permettait autrefois ce travail et assurait une vie autarcique. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, cette activité a quasiment disparu. Désormais une grande partie de la Sologne se retrouve en situation de déprise agricole. La foresterie moderne trouve néanmoins un grand intérêt à la forêt solognote, par la diversité de son écologie.

La flore

Forêt de pins et de boulot en Sologne

La forêt couvre les trois quart du pays solognot. Elle est constituée de plusieurs grands types forestiers : la chênaie-charmaie, la plus rare mais surtout la plus diversifiée, la vallée de la Sauldre, les forêts domaniales, les vastes propriétés forestières. On y rencontre les chênes pédonculés et sessiles, le charme, l'érable champêtre, le sycomore, le noisetier, le bouleau, le pin sylvestre, le pin maritime , le Douglas, quelques hêtres, trembles et frênes. Au printemps, grâce à leur floraison, on distingue des fruitiers sauvages tels que : poiriers, pommiers, alisier blanc ou merisiers.

En sous-bois, on trouve différentes espèces de primevères, dont la plus connue est le coucou, de petites pervenches, de jacinthes des bois à clochettes violacées, de violettes des bois.

Certaines plantes, notamment les bruyères et les genêts s'installent sur les landes. Un type de bruyères, la « bruyère à balais », appelée traditionnellement « brémailles », a été utilisé de longue date pour la confection de balais. Ce nom sert comme toponymie à de nombreux lieux en Sologne.

La faune

Les cerfs, chevreuils et sangliers recherchent souvent la tranquillité des forêts. On rencontre assez fréquemment des animaux sédentaires comme les chevreuils ou les sangliers. Le cerf a besoin d'espaces plus vastes sauf au moment du brame. Les biches comme les cerfs aiment les endroits calmes : les biches pour mettre bas et les cerfs pour se débarrasser et refaire leurs bois.

La Sologne est également le refuge de nombreux autres animaux carnivores, canidés et mustélidés comme les renards, martres, fouines, belettes, putois. Parmi les lagomorphes, le Lapin de garenne, symbole de la chasse populaire en Sologne est maintenant limité du fait de la myxomatose.

Finalement on peut noter la présence de plus de deux cents espèces d'oiseaux, d'une bonne quarantaine d'espèces de mammifères, d'une trentaine d'espèces de poissons, d'une dizaine d'espèces de reptiles et d'autant de batraciens. Enfin les espèces d'insectes se comptent par milliers.

Les étangs

Un étang de Sologne

La nature et l'imperméabilité du sol de la Sologne expliquent la présence de nombreux étangs (environ 3 200 qui représentent 11 500 hectares d'eau). Ils sont, pour la plupart, artificiels, car visant au développement de la pisciculture, de la reconstruction au lendemain de la guerre de Cent Ans à la « Rénovation », sous Napoléon III, de cette région marécageuse. Ils sont particulièrement concentrés près de Fontaines-en-Sologne et autour de Saint-Viâtre, cette dernière zone étant appelée la Sologne des étangs. Les plus importants dépassent 50 hectares (une dizaine dans ce cas). Le plus grand et le plus visité est l'Étang du Puits, situé à environ 60 km au sud-est d'Orléans, d'une superficie de 95 hectares (totalité du site 180 hectares), établi à la fin des années 1860 comme réservoir destiné à alimenter le canal de la Sauldre. Tous ces étangs ne datent pas du Moyen Âge, pourtant, c'est bien à cette époque que la plupart furent créés afin de faire disparaître les vastes marais qui s'étaient formés à la suite des déboisements intensifs. Aujourd'hui, ces étangs entretenus, mais sauvages, constituent des milieux naturels pour la faune et la flore.

La pêche en étang, en automne, est l'une des plus anciennes traditions de Sologne.

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