Sorbonne Universités | |
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Informations | |
Fondation | 2010 |
Type | Pôle de recherche et d'enseignement supérieur |
Localisation | |
Ville | Paris |
Pays | France |
Direction | |
Président | Louis Vogel |
Divers | |
Site internet | www.sorbonne-universites.fr/ |
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Sorbonne Universités est un pôle de recherche et d'enseignement supérieur parisien reconnu par décret ministériel en juin 2010 sous la forme d’une Fondation de coopération scientifique. Il réunit les établissements suivants :
Le président de Paris II, Louis Vogel, assure la première année de présidence, il sera suivi par celui de Paris IV, Georges Molinié, pour une année, puis par celui de Paris VI. Au terme de ces trois ans de mise en route, le conseil d'administration procèdera, en son sein, à l'élection d'un président tous les quatre ans.
Le PRES Sorbonne Universités est l'une des entités qui ont succédé au regroupement Paris Universitas, créé en 2005, suite aux résultats des universités françaises dans le classement de Shanghai publié pour la première fois cette année là. L'association était alors centrée autour de l'université Paris Dauphine, de l'université Paris VI, ainsi que de l'ENS et de l'EHESS. Le groupement grandit rapidement et envisagea de se constituer en PRES dès que ce statut fut créé, ce qui lui fut refusé par les autorités de tutelle, sceptiques depuis la fondation de l'ensemble. Au gré des alliances, plusieurs pôles se constituèrent au sein de Paris Universitas, qui finit par prononcer sa dissolution en juin 2010, estimant que son œuvre voyait sa finalité dans la constitution de ces groupements. Sorbonne Universités est l'un d'eux.
Le groupement a d'abord pris la forme d'une association 1901 lors de l'officialisation de l'établissement, manifestant le désir de se faire appeler « La Sorbonne », ce qui provoqua l'opposition d'autres acteurs de l'enseignement supérieur parisien. Le MESR refusa d'enregistrer un PRES associatif, tandis qu'une opposition menée par la ville de Paris, la Chancellerie des universités de Paris, et les autres universités de la capitale faisait valoir que ce nom était celui d'un bâtiment et d'un héritage commun à l'ensemble de ces institutions. Il ne pouvait donc pas être "confisqué" à cet héritage commun. De la même façon, Bernard Larrouturou, chargé par le MESR d'une mission sur l'avenir des universités parisiennes exprima dans un rapport sa désapprobation face au projet de rapprochement sous la forme d'une Fondation de coopération scientifique.
Malgré ces difficultés, qui ont retardé la mise en acte de cette alliance, le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, a enregistré le PRES le 22 juin 2010..
Conformément à la loi, le principal projet du PRES Sorbonne universités est la création de coopérations en matière scientifique et didactique. Depuis la rentrée 2009, alors que le PRES n'était encore qu'en discussion, des doubles licences ont été établies entre les trois membres. Sont ainsi proposés des cursus articulés autour des disciplines phares des trois institutions : le droit (Paris II), les humanités (Paris IV) et les sciences (Paris VI) :
Avec la reconnaissance officielle du PRES, ces cursus doivent prendre place dans le projet intitulé "collège de la Sorbonne", dont les contours ne sont pas encore publics.
Porté particulièrement par Georges Molinié, président de Paris IV, un second projet concerne l'immobilier et la vie étudiante. Il s'agit de constituer, entre les rues Champollion et de la Sorbonne, un vaste lieu de sociabilité pour les étudiants des trois universités. Il s'appuie sur les nombreux immeubles de l'îlot qui appartiennent déjà à son université et à la chancellerie des universités de Paris. Dans la mesure où tout n'est pas encore finalisé, les informations publiques à ce sujet se bornent pour l'instant aux déclarations de l'intéressé, qui souligne néanmoins la très bonne voie sur laquelle se trouve le dossier.
À l'été 2010, Sorbonne Universités ne compte que trois membres, qui sont tous des universités. La situation a l'avantage de la lisibilité, puisqu'elle rétablit de fait une structure facultaire, plus aisément compréhensible depuis l'étranger que le système, exclusif à la France, des UFR. En l'état, néanmoins, elle ne remplit pas la mission initiale des PRES qui était de compenser la dualité du système d'enseignement supérieur en France en associant grandes écoles et universités. Lors de la conférence de presse d'inauguration, Louis Vogel, président de Paris II, a insisté sur la question de l'ouverture future du PRES à des grandes écoles. L'INSEAD, l'école des chartes et l'institut national d'histoire de l'art ont été évoqués et devraient rejoindre le PRES comme membres associés.