Le virus Tchernobyl ou CIH est connu pour avoir été un des plus destructeurs. Il détruisait l'ensemble des informations du système attaqué et parfois il rendait la machine quasiment inutilisable. Il a sévi de 1998 à 2002.
Ce virus doit son nom à son mécanisme de déclenchement : le virus envoie sa charge le 26 avril, date anniversaire de l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl qui eut lieu le 26 avril 1986.
Le nom initial du virus, CIH, constitue les initiales de son créateur présumé, le taïwanais Chen Ing-Hau (陳盈豪). À cette époque (1998), il était étudiant au Taiwan's Tatung Institute of Technology à Taipei.
CIH se propage uniquement sur les systèmes d'exploitation Microsoft Windows 95, Windows 98 et Windows ME.
CIH est un virus résident, c'est-à-dire que lorsque le programme infecté est exécuté, le virus est chargé en mémoire et y reste afin de pouvoir contaminer l'ensemble des fichiers exécutables de la machine (dont l'extension est .exe).
La variante principale du virus est prévue pour se déclencher le 26 avril 1999, d'autres variantes sont déclenchées tous les 26 du mois.
La version originale du virus écrase avec des données aléatoires le premier mégaoctet de chaque disque dur (le MBR), de la machine. Il tente d'effacer le BIOS de la machine. Cette dernière action ne fonctionne pas systématiquement, car les cavaliers éventuellement présents sur la carte mère peuvent interdire l'accès au BIOS en écriture.
Ceci a pour conséquence le blocage des données sur le disque dur celui-ci étant rendu illisible par le système (leur récupération, quoique possible, s'avère très complexe pour un non initié). En cas d'effacement du BIOS, le remplacement ou la re-programmation de l'EEPROM contenant le BIOS, est inévitable. Les opérations de remplacement ou de re-programmation étant très complexes et coûteuses, il est la plupart du temps aussi rentable de remplacer simplement la carte mère de l'ordinateur.
Les années suivantes, l'absence de source indique que le virus n'a probablement plus fait de dégâts majeurs. Il est désormais arrêté par la quasi-totalité des logiciels antivirus.