Coupe verticale à travers un orage supercellulaire montrant une voûte d'échos faibles
La technique de Lemon relie la détection de signatures particulières dans les données du radar météorologique à la présence du courant ascendant dans un orage selon le modèle conceptuel des orages vu ci-dessus. Dans le cas d'orages violents, ce courant interfère avec les vents horizontaux en s’élevant au-dessus du sol. Ainsi l’air s’élève avec ce courant, se refroidit et la vapeur d'eau se condense quand l’humidité relative atteint la saturation. Ceci donne des gouttelettes de nuage qui grossissent en continuant leur ascension pour donner des précipitations. Ces dernières sont repérées par le radar et leur position dans l’orage dépend de la force du courant ascendant et du cisaillements des vents.
La technique de Lemonrecherche donc les zones de forts gradients de réflectivité, la forme des échos dans des coupes verticales des données radar et la position de ces divers éléments. Ces signatures radars comprennent :
Pente des échos qui indique la force du cisaillement des vents avec l’altitude que rencontre le courant ascendant ;
Surplomb , une zone d’échos en altitude sous le courant ascendant qui indiquent que ce courant est très intense et que les échanges avec l’environnement sont minimaux. Ceci montre que la saturation de la parcelle d’air en ascension se produit à plus haut niveaux que dans le reste du nuage et que les précipitations formées sont transportées en aval du courant par les vents d’altitude ;
Voûte d'échos faibles, une zone non seulement en surplomb mais formant une voûte qui indique que le courant est extrêmement intense. Un tel courant ascendant qui interfère avec des vents qui chargent en force et direction en altitude peu mener à la formation de tornades ;
Écho en crochet, une signature horizontale des réflectivités à bas niveau qui montre la position des courants ascendants et descendants dans un orage tornadique.