Tempête Martin - Définition

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Victimes

La tempête Martin laisse derrière elle 30 morts, dont 27 en France. Parmi ces dernières, 13 sont originaires du département de la Charente-Maritime, 8 de celui de la Charente, trois du département de la Gironde, deux de celui de la Dordogne et une du département des Landes.

Déroulement des intempéries

Les premières rafales de vent atteignent les côtes bretonnes et vendéennes dans l'après-midi du 27 décembre 1999. Quelques heures plus tard, de violentes bourrasques balaient les îles de Ré et d' Oléron, tandis que des vents dont la force est comparable à celle d'un ouragan dévastent les côtes charentaises et aquitaines en cours de soirée.

À La Rochelle, les rafales atteignent les 150 kilomètres à l'heure, provoquant de nombreux dégâts matériels, estimés par la suite à 82 millions de Francs. Toitures arrachées, bateaux renversés, 7000 arbres déracinés, édifices publics et mobilier urbain endommagés témoignent de la violence des éléments.

Dans la grande salle de l'hôtel de ville, une centaine de lits est installée par l'armée pour accueillir les personnes sinistrées. Parmi les témoins des événements de La Rochelle, l'ancienne ministre Corinne Lepage indique dans une entrevue parue ultérieurement dans un journal local :

« C'était un spectacle de désolation : il n'y avait personne dans les rues, des arbres en travers partout, des cabines téléphoniques qui valsaient, je ne sais pas comment j'ai fait pour rejoindre le commissariat de police sur la place de Verdun »

Vers 19 heures 30, le trafic ferroviaire est interrompu dans le département de la Charente-Maritime. Plusieurs centaines de personnes sont bloquées en gare de La Rochelle et de Saintes.

Plusieurs localités du département sont sinistrées, tant du fait des destructions dues aux rafales de vent ou aux chutes d'arbres que des inondations qui frappent une partie du littoral.

Dans la région de Royan, la forêt domaniale de la Coubre, composée en majorité de pins maritimes, est en partie détruite, tandis que plusieurs infrastructures du zoo de la Palmyre sont endommagées.

Dans les heures qui suivent, une partie du département est privée d'électricité.

En Gironde, la centrale nucléaire du Blayais est partiellement inondée, obligeant l'Institut de protection et de sûreté nucléaire à enclencher une alerte de niveau 2.

Dans le même temps, la ligne à haute-tension reliant la centrale au reste du réseau est arrachée par les bourrasques.

Dans ce dernier département, le Médoc est victime de nombreuses chutes d'arbres. À Bordeaux, la Garonne en crue inonde les quais, tandis que les pompiers effectuent de nombreuses interventions. Plusieurs monuments et infrastructures publiques sont endommagés, le réseau ferroviaire et routier est interrompu, de même que le trafic aérien. À Toulouse, plusieurs trains à destination de Bordeaux sont arrêtés en gare de Matabiau.

Dans le Limousin, les dégâts sur les lignes électriques provoquent de nombreuses pannes d'électricité. Dans le Puy-de-Dôme, des rafales de près de 150 kilomètres à l'heure provoquent l'effondrement d'une partie de la tour de contrôle de l'aéroport de Clermont-Ferrand.

Le lendemain, 28 décembre, le premier ministre Lionel Jospin se rend sur les lieux sinistrés, en particulier à La Rochelle. Des arrêtés préfectoraux imposent des restrictions sur l'achat de l'eau minérale, l'eau courante étant coupée à cause des intempéries. Les forces armées sont mises à contribution afin de rétablir les infrastructures.

Au soir de ce même jour, le président de la République Jacques Chirac intervient à la télévision :

« Au nom de la nation tout entière, je voudrais exprimer, à toutes celles et à tous ceux qui souffrent, sympathie et compassion »

Au cours de cette même intervention, il indique que « la solidarité nationale joue et jouera en faveur de tous ceux qui en ont besoin ».

Le 29 décembre, une première aide gouvernementale de 140 millions de Francs est débloquée.

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