Tramway Enghien - Montmorency - Définition

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Matériel roulant

Le matériel initial de la ligne était constitué de 6 motrices Thomson longues de 8,14 m reposant sur un truck à deux essieux de 1,8 m et disposant de deux moteurs de 25 CV. Elles pouvait transporter 40 voyageurs dont 24 assis, et tractaient, aux beaux jours, une remorque malgré leur faible motorisation.

Leur freinage était étudié, en raison des fortes pentes de Montmorency, et elles disposaient d'un frein à sabot agissant sur les roues, un frein à patin frottant sur le rail à commande mécanique et probablement un frein rhéostatique.

Leur puissance insuffisante les fit rapidement remplacer par des motrices Walker, d'aspect comparable aux précédentes, mais montées sur deux bogies type "maximum traction". Les anciennes motrices semblent avoir été mutées sur le réseau de Sedan, également exploité par la CGT.

Le 1er janvier 1901, la ligne disposait de 6 motrices Thomson, 3 Walker et 8 remorques ouvertes.

Avec la mise à voie normale de la ligne par le Nord-Parisien, cette compagnie acquiert 5 motrices à plate-forme centrale, immatriculée 131 à 135, à bogies maximum traction dotés de deux moteurs de 35 CV, dont la puissance était toujours insuffisante pour gravir confortablement les côtes de Montmorency.

Il fallut attendre la fusion des réseaux dans la STCRP pour que la ligne, désormais numérotée 69, soit dotée de motrices plus puissantes, de type T0 dotées de freins électromagnétiques. Ces motrices furent utilisées jusqu'à la fin de l'exploitation de la ligne.

Exploitation

Le tramway sur la branche de Saint-Gratien, devant la poste

Compte tenu des pentes importantes à gravir pour atteindre Montmorency, avec un maximum de 90 mm/m, la traction électrique à conducteurs aériens fut retenue dès la conception de la ligne.

La ligne desservait les trois communes à raison d'un tram toutes les vingt minutes de six heures du matin à vingt-deux heures vingt.

La ligne fut déficitaire dès l'origine. En 1902, la compagnie transportait 649 000 voyageurs, mais n'encaissait que 115 000 F. pour 144 000 F. de dépenses. La compagnie MSG fut mise en liquidation dès 1901 et l'exploitation fut reprise par une autre entreprise de tramway, les Tramways mécaniques des environs de Paris (TMEP). La ligne est mise sous séquestre dès 1905.

La reprise par le Nord-Parisien

La Compagnie des Tramways électriques du Nord-Parisiens exploitant depuis le 26 septembre 1900 la ligne Enghien (Cygne d'Enghien) - Trinité (Paris) était intéressée de longue date à desservir le secteur du Lac d'Enghien. Il est autorisé à reprendre en 1908 l'Enghien-Montmorency, complément naturel de sa ligne, et, après d'importants travaux (mise à voie normale de l'Enghien-Montmorency, prolongation de l'Enghien-Trinité à la Gare d'Enghien-les-Bains, connecte les deux lignes le 19 avril 1908, tout en abandonnant la branche de Saint-Gratien.

En 1910, les tramways Nord-Parisiens sont fusionnés au sein des Tramways de Paris et du département de la Seine, les TPDS, qui, eux-mêmes, seront intégrés en 1921 dans la nouvelle compagnie ayant le monopole de l'exploitation des tramways dans le département de la Seine, la STCRP, la ligne étant exploitée sous le N°69

Au 31 décembre 1921, la ligne 69, longue de 3,1 km après l'abandon de la branche de Saint-Gratien, transporte 1 221 000 voyageurs et est exploitée par trois motrices qui assurent le parcours en 18 minutes, avec une fréquence de pointe d'un tramway au quart d'heure.

La ligne disparaît dans l'indifférence générale le 2 décembre 1935, suite aux nombreux désagréments apportés aux habitants, remplacée par un service d'autobus plus moderne et plus fiable.

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