Les voitures, automotrices, sont longues de 11,80 m, larges de 2,30 m. Elles sont de type BB (deux bogies de deux essieux moteurs). Au départ, la puissance installée est de 100 CV. En 1901, elle a été portée à 180 CV.
Elles disposent de trois systèmes de freinage :
Les véhicules sont équipés de perches de captation de l'électricité, de type trolley. Elles sont levées à la montée, abaissées à la descente, la régulation de vitesse étant alors assurée par le frein rhéostatique.
L'effectif des automotrices se montait à 17 véhicules pour voyageurs, 3 fourgons à bagages (dont un est devenu une bétaillère).
Trois automotrices étaient exclusivement affectées à la ligne de la Raillère, isolée du reste du réseau. Elles aussi de type BB, elles disposaient d'une puissance de 45 CV.
Quelques essais de remorques tractées ont été réalisés sur la ligne de Luz, moins accidentée que celle de Cauterets, sans résultat probant cependant.
Le réseau est construit en voie métrique, en simple adhérence. L'alimentation se fait en courant continu 750 V, qui est distribué aux véhicules par une caténaire réalisée en fils de bronze siliceux.
Le départ du PCL est situé dans la cour de la gare du Midi à Pierrefitte. Une marquise de 50 m de long protège deux quais de départ.
Une remise pouvant contenir neuf voitures était située près de la station du Midi.
La ligne principale se poursuit vers Cauterets ; l'accès à Luz se fait par rebroussement au niveau de la halte de Nestalas (le wattman changeait de cabine de conduite).
Les deux villes sont reliées par une voie unique de 11,200 km, dont les courbes ont un rayon minimum de 35 m. Pierrefitte est située à une altitude de 462 m, Cauterets à 910 m. Malgré ce dénivelé de 448 m, le chemin de fer est en adhérence simple, les pentes pouvant atteindre 80 mm/m. Tous les véhicules sont donc automoteurs pour éviter les risques de dérive.
Après Nestalas, la ligne s'élève par un grand circuit à travers des prairies jusqu'au tunnel du Cap d'Estang. Ensuite, elle passe près de la mine de Peñarroya, qui possédait une halte pour ses ouvriers (mais le train n'assurait pas le transport du minerai). Elle suit un temps l'ancien tracé de la route, puis franchit le gave de Cauterets au pont de Meyabat. Celui-ci est composé de quatre arches en pierre et de deux travées métalliques de 22,50 m qui reposent sur une pile centrale en maçonnerie de 16 m de haut, soit une longueur totale de 95 m.
La voie aborde alors l'une des difficultés majeures du tracé : le verrou glaciaire du Limaçon. Au départ, un double rebroussement était installé, qui nécessitait donc deux changements successifs de sens des véhicules. Après augmentation de la puissance de ces derniers, le double rebroussement put être supprimé. Après le Limaçon, le trajet se poursuit vers Cauterets sans grande difficulté.
C'est au niveau du Limaçon que se trouvent la carrière de Calypso, ainsi que l'usine hydroélectrique du même nom. Cette dernière était alimentée par une chute de 69 m de haut sur le gave de Cauterets.
La gare de Cauterets, située en bas du village, est construite en bois, du pitchpin ouvragé. Le bâtiment, préfabriqué par une entreprise bordelaise, a été édifié sur une dalle en ciment. Il est actuellement classé monument historique.
Le trajet durait 44 minutes.
Une petite ligne de 1 836 m relie Cauterets à des thermes situés un peu plus haut, sur la route du Pont d'Espagne. Cette ligne est distincte de la ligne Pierrefitte – Cauterets ; sa gare de départ, la gare des Œufs se situe en haut du village. Les premiers plans de la ligne prévoyaient un raccordement de service entre les deux lignes, qui n'a pas été réalisé in fine.
La ligne de la Raillère était entièrement à double voie, pour un dénivelé de 125 m.
Le trajet durait 6 minutes à 15 km/h.
La ligne de Luz mesure un peu plus de 12 km, pour un dénivelé total de 249 m. Les déclivités sont plus faibles que sur la ligne de Cauterets : la pente ne dépasse pas 60 mm/m.
Il s'agit d'une ligne à rails noyés, le trajet suivant presque partout la route nationale. Un petit tunnel de 180 m, situé à l'endroit le plus étroit, constitue la seule exception.
Au départ, elle était alimentée par la centrale de Calypso, via un feeder de 1 200 V (-600 V / +600 V). Par la suite, une nouvelle centrale fut construite au pont dite de la Reine Hortense. Elle fournissait une puissance de 900 CV, rapidement portée à 1 000 CV.
Après la construction de la ligne des paravalanches ont été construits en aval du pont d'Enfer, de façon à la protéger des chutes de pierre.
Le trajet durait 30 minutes.