Le Transport en République démocratique du Congo est l'un des plus importants défis que le pays est amené à relever pour s'assurer un développement durable. Les réseaux ferroviaires et fluviaux, à l'origine incomplets pour des raisons historiques ou géographiques, ont vu leur état général se dégrader depuis l'indépendance par manque d'entretien ou même vol des infrastructures. Le réseau routier est lui-même considérablement altéré. Kinshasa n'est plus accessible par la route depuis les autres villes principales du pays que sont Mbuji-Mayi, Lubumbashi, Kisangani, Kananga et Goma.
Les liaisons de la capitale avec l'extérieur du pays se sont cependant améliorées debut des années 2000 avec la réhabilitation de la route de Matadi.
La République du Congo dispose de 5 033 km de voies ferrées non interconnectées et n’ayant pas les mêmes standards. 858 km de voies électrifiées desservent la région minière au sud du Katanga, 1 026 km de voies à un écartement de 0,6 m desservent la région agricole et aurifère du nord-est de la RDC, le tronçon Kisangani – Ubundu a un écartement de 1,00 m tandis que tout le reste du réseau a un écartement de 1,067 m.
Le chemin de fer en RDC est actuellement organisé en 4 réseaux distincts, à savoir une ligne permettant de relier Matadi et Kinshasa d'une part, ainsi qu'un réseau plus étendu, en liaison avec la Zambie, l'Angola et le lac Tanganyika, avec Lubumbashi comme point central, une ligne reliant Kisangani et Ubundu, pour pallier les Stanley Falls sur le Congo, et enfin une ligne à voie étroite dans la région de l'Uele (nord). Il existe par ailleurs des projets de prolongement des lignes existantes, dont une liaison entre Kinshasa et Ilebo, ce qui permettrait de joindre les deux réseaux les plus importants.
La ligne qui relie le port de Matadi à Kinshasa est longue de 366 kilomètres. Son écartement est depuis 1931 de 3½ pieds ou 42 pouces (voie cape; 1,067 mètre). Cette ligne de la SNCC est exploitée par l'Office national des Transports (ONATRA) selon un accord, signé par les deux compagnies. Mais cette ligne a perdu de grandes parts du marché, dû à son état lamentable, à l'insécurité sur le rail (certains trains sont attaqués) et à la remise en état de la route le long du rail en 2000. Selon des sources congolaises, un accord avec une entreprise de construction chinoise a été signé en été 2006, selon lequel ladite société financera la rénovation de la voie, du matériel roulant, des voie de communication, la signalisation et l'énergie électrique. L'ONATRA opte pour une politique commerciale agressive pour relancer le rail.
Le pont de Matadi, le plus grand pont-rail suspendu du monde, n'est pas actuellement exploité pour le chemin de fer. Il existe par ailleurs un vague projet de création d'un pont entre Kinshasa et Brazzaville, pour lequel une option ferroviaire pourrait être retenue, et permettrait de relier Kinshasa pour la première fois avec un port en eaux profondes de Pointe-Noire (Congo-Brazzaville).
Ce réseau s'étend sur 3 641 kilomètres de voies ferrées (dont 858 kilomètres électrifiés) au Katanga, au Kasaï-Occidental, au Kasaï-Oriental et au Maniema. Son écartement est en voie cap de 3½ pieds (42 pouces/1 067 mm). Ces lignes sont exploitées aujourd'hui par la Société nationale de Chemins der fer Congolais SNCC.
La première section est entre Kisangani et Ubundu. Son écartement est de 1,00 mètre. La seconde section Kindu - Kabalo - Kalemie (Lac Tanganika) est reliée au réseau de Katanga, voir ci-dessus. Cette ligne de 127 kilomètres a été construite entre 1903 et 1906 par le CFL pour détourner les chutes d'eau importantes des Stanley Falls.
D'autres lignes ont existé et sont actuellement inexploitées.
Le chemin de fer du Mayombe (vers le nord à Tshela au départ de Boma), long de 140 kilomètres a été construit en étapes entre 1898 et 1914 par la Société des Chemins de fer Vicinaux du Mayumbe. La ligne a été démantelée en 1984.
Le chemin de fer de l'Uélé (ou Vicicongo), relie Bumba à Bondo et Mungbere. Le dernier tronçon semble être en service entre Aketi et Isiro avec un train tous les deux ou trois mois. Ce réseau a été construit entre 1924 et 1937 par les Chemins de fer Vicinaux du Congo et dans les années 1970 pour le tronçon Aketi - Bumba ; il totalise 842 km. Il comprend les lignes Aketi - Mungbere (685 km), Komba - Bondo (121 km) et Liénart - Titule (31 km).
Le Chemin de fer du Katanga (CFK), fondé en 1902, est exploité par le Chemin de Fer du Bas-Congo au Katanga (BCK) depuis sa création en 1906. En 1952 le CFK et le Chemin de Fer Léopoldville-Katanga-Dilolo (LKD), crée en 1927 fusionnent en créant le Chemin de Fer du Katanga-Dilolo-Léopoldville (KDL). Lors de l'indépendance, les chemins de fer ont été nationalisés. La société congolaise KDL (devenue Chemin de Fer Kinshasa-Dilolo-Lubumbashi) reprend le BCK congolais. En 1974 le Congo réunit ses sociétés de chemins de fer KDL, CFL, (devenu Office Congolais des Chemins de Fer des Grands Lacs), CVZ (chemins de fer Vicinaux du Zaïre), CFMK. (chemin de fer Matadi-Kinshasa) et CFM (chemin de fer du Mayombe) en Société Nationale des Chemins de Fer Zaïrois (SNCZ). En novembre 1995 la SNCZ est dissoute et le Congo signe un accord-cadre cédant l'exploitation des chemins de fer à une société privée dénommée SIZARAIL du groupe sud-africain Comazar/Transnet laquelle a été dissoute en 1997 en rompant le contrat par le gouvernement. La SNCZ, devenue Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) reprend toutes les activités.