Les Transports à Toulon regroupent l'ensemble des modes de mobilités pratiquables dans l'agglomération toulonnaise regroupée au sein de la Communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée.
Cette agglomération, de par sa topographie et sa densité de population, souffre d'un défici chronique en infrastructures de transports, générant d'importants problèmes de circulation.
Les autoroutes A 50 (ouest, vers Aubagne et Marseille) et A 57 (est, vers Hyères et Nice) sont l'axe est-ouest principal de l'agglomération : elles pénètrent celle-ci jusqu'au centre de Toulon et c'est pour les relier que le tunnel a été décidé. Comme tous les urbanistes le savent, « désenclavement » signifie aussi « ouverture à tout et à n'importe quoi » : depuis les années 1970, les autoroutes ont contribué à délocaliser vers Marseille certaines activités industrielles ou portuaires jadis toulonnaises ou seynoises, et elles ont joué le rôle d' aspirateur à voitures en facilitant l'accès au centre-ville des automobilistes des environs (qui, de ce fait, dédaignent les transports en commun dont la vitesse commerciale est réduite par les encombrements)en vidant le centre-ville de sa population. Toulon est également desservi par les anciennes nationales 97 et 98 désormais départementalisées, et par un réseau serré de routes et voies secondaires dont la rénovation se poursuit. En 2009, Carfree France a décerné son Bagnolo-trophée 2009 à la ville de Toulon, pour l’ensemble de son œuvre en faveur du tout-automobile.
Afin de rendre les transports en commun du Réseau Mistral plus rapides et efficaces dans cette agglomération embouteillée, un projet de tram conçu par la Communauté d'Agglomération devait relier d'est en ouest La Garde (Var) à La Seyne-sur-Mer dans une première étape, puis Saint Mandrier au Pradet en un second temps. Les marchés avaient déjà été passés. Mais la levée de boucliers des intérêts locaux (propriétaires immobiliers, ferme de Olivades, unions de commerçants convaincus que leur clientèle ne peut faire ses courses qu'en voiture, comités d'intérêt local attachés à l'usage de la voiture) jointe au fait que le trajet prévu ne passait pas par la gare SNCF, et à la crainte des maires concernés que les inconvénients des travaux ne jouent électoralement contre eux, ont fait avorter ce projet et annuler les marchés. À la place, la Communauté d'Agglomération envisage à présent des bus à haut niveau de service, évoluant sur le site propre qui devait recevoir la plateforme du tramway.
Le tunnel de Toulon, long d'environ 2,5 kilomètres, est l'un des chantiers de ce type qui aura pris le plus de temps : les études ont commencé en 1967 et les premiers coups de pioche ont été donnés en 1991 pour ce tunnel qui devait désengorger Toulon, une des villes les plus embouteillées de France. Les travaux pour le premier tube dans le sens Nice-Marseille ont duré onze ans. Le 19 septembre 2002, le tube nord, comportant deux voies de circulation, s'ouvre à la circulation. Les travaux pour le tube sud (sens Marseille-Nice) sont toujours en cours. Ce tube devait ouvrir à fin 2011 mais l'ouverture est retardée à courant 2012. (A mi 2010, la date d'ouverteure du second tube est à nouveau reportée et celui-ci ne devrait pas ouvrir avant 2013 au lieu de 2011 initialement prévu) Le percement s'effectue par un tunnelier de 130 m² d'envergure avançant de 1,5 mètre par jour. Il se sera donc écoulé plus de 45 ans entre le début des études et la fin de ce projet, et plus de 20 ans pour la réalisation des travaux. Le coût du premier tube est-ouest a été de 350 millions d'euros, celui du second, en construction, est estimé à 300 millions d'euros dont 22.5% financés par le Conseil Général (A mi 2010, le cout de ce tunnel a été revu à la hausse et devrait avoisiner les 400 millions d'euros).