Les troupes aéroportées sont, en règle générale, des unités de l'armée de terre qui sont transportées au combat par des moyens aériens et larguées en parachute dans des opérations aéroportées. On les appelle habituellement les commandos parachutistes ou les paras. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, des planeurs ont également été utilisés comme vecteurs, notamment lors du débarquement de Normandie, permettant par leur capacité d'emport de débarquer des moyens matériels plus importants : jeep, blindés légers…
Le parachutisme, déjà inventé par Léonard de Vinci, n'est expérimenté qu'en 1797. Il ne trouve sa première application militaire qu'au cours de la Première Guerre mondiale, dans l'aviation : les pilotes sautent de leurs avions avant de s'écraser au sol.
En France, l'Armée de l'air ne développe aucun concept à partir du parachute jusqu'en 1937, excepté l'équipement de sécurité pour les équipages de ses appareils. En 1935 est créé un centre d'instruction pour ces personnels navigants ; certaines observations poussèrent à la création de l'infanterie de l'Air au bout de deux ans. Cependant, la stratégie défensive choisie en 1940 ne permit pas leur utilisation, et les deux groupes d'infanterie de l'Air furent dissous.
L'Allemagne au contraire, avait tout à gagner dans le cadre d'un esprit revanchard, à l'emploi de troupes de chocs larguées à un endroit inattendu pour l'ennemi. C'est elle qui fit le plus tôt un grand emploi de ces troupes.
L'Armée rouge, qui fut la première à créer de grandes unités aéroportées dès les années 1930 et les utilisa massivement notamment pendant la contre-offensive d'hiver 1941/42. Les parachutistes soviétiques, mal entraînés, se montrèrent relativement peu efficaces et les unités furent reconverties en infanterie.
La Seconde Guerre mondiale, avec ses grandes offensives basées sur des ruptures de front, multiplia l'emploi des unités aéroportées. La première grande opération aéroportée coordonnée est organisée au printemps 1941 par les Allemands, qui s'emparent ainsi de la Crète. Certains manques dans la préparation de cette opération provoquèrent de fortes pertes, dès lors les Allemands n'utilisèrent les parachutistes dans leur spécificité aéroportée qu'avec parcimonie et furent par conséquent plus souvent utilisés comme infanterie d'élite.
La fin de la guerre vit l'emploi en grandes opérations de troupes aéroportées et aérotransportées de la part des Alliés, en Normandie, et pour l'opération Market Garden, où les alliés subirent de terribles pertes, toujours dans ces rôles de troupe légère : prise de force d'objectifs limités (pont, nœud routier) ou couverture des plages normandes (pour ralentir l'avance des renforts allemands).
On vit très peu de grandes opérations aéroportées depuis 1945, la défense antiaérienne et les forces mécanisées imposantes en Europe durant la guerre froide réduisirent l'intérêt de grandes unités parachutistes sur ce continent. Elles furent, surtout dans l'armée française, utilisées de façon intensive durant les guerres de décolonisation (guerre d'Indochine, guerre d'Algérie, campagne de Suez) mais ces opérations n'avaient pas, loin de là, à l'exception de l'operation Castor, l'envergure de celles de la Seconde Guerre mondiale ; elles furent essentiellement employées comme infanterie de choc.
À partir des années 1960, les parachutistes furent de plus en plus utilisés comme infanterie héliportée, d'abord et essentiellement par l'US Army durant la guerre du Viêt Nam.
En 1978, le sauvetage de Kolwezi fut le dernier grand assaut parachuté effectué par les forces françaises.
Néanmoins, en novembre 2004, le 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine fut parachuté au Kosovo en prévision des élections dans une optique de dissuasion.
L'US Army effectua en 2003 durant l'opération libération de l'Irak le plus grand parachutage d'assaut depuis la guerre d'Indochine avec la 173rd Airborne Brigade mais cette opération fut surtout une manœuvre de diversion.
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