Le parachutisme naît le 22 octobre 1797, lors du saut de Garnerin au-dessus du parc Monceau à Paris d'une montgolfière. Il est depuis devenu un sport. Un saut consiste à se larguer d'un aéronef (avion, hélicoptère, montgolfière...) avec un parachute et parfois d'autres accessoires d'une hauteur qui peut être de 1 000 à 6 000 mètres du sol (le plus souvent entre 4 000 et 4 400) selon la discipline pratiquée. Si le parachutiste s'élance d'un point fixe (pont, falaise, etc), on parle alors plutôt de base jump.
Après la sortie, le parachutiste est en chute libre pour une durée plus ou moins longue selon la discipline pratiquée et la hauteur à laquelle il a été largué. Il peut effectuer seul ou avec d'autres personnes des figures avant d'ouvrir son parachute (seuil réglementaire minimum d'ouverture 850 m). Une fois sous voile (en vol avec le parachute ouvert), il peut à nouveau effectuer seul ou avec d'autres parachutistes des figures avant de rejoindre le sol en pilotant son parachute de manière à se poser au lieu prévu.
Plus ancienne discipline du parachutisme, la P.A. reste la discipline la plus visuelle pour le public. Épreuve d’adresse, la technique de pilotage de la voile est une condition essentielle à la réalisation de la performance. La capacité d’analyse des conditions météorologique et les prises de décisions qui en découlent, donnent une dimension tactique singulière à chaque saut. La particularité des voiles de P.A. est essentiellement caractérisée par l’épaisseur de leur profil qui assure des conditions de stabilité et de précision de pilotage étonnantes. La cible électronique a atteindre est à peine plus grande qu’une pièce de 2 euros.
L'objectif est de poser le pied sur un plot de 2 cm de diamètre situé au centre d'une cible électronique placée sur un réceptacle en mousse. En compétition, à chaque saut, les juges mesurent l'écart entre le centre de la cible et le premier endroit que le parachutiste à touché. Pour le score des concurrents, on effectue la somme des distances obtenues aux différents sauts, l'objectif étant bien évidemment d'avoir le score le plus faible possible.
Lorsque le parachutiste pose son pied en plein cœur de la cible, on appelle cela un 'carreau'. Les sauts s'effectuent depuis une altitude de 1 000 mètres environ. Pratiquée individuellement ou par équipe, la précision d’atterrissage bénéficie du circuit de compétitions nationales et internationales le plus étoffé, toutes disciplines du parachutisme sportif confondues.
En 2006 ce n’est pas moins de 4 épreuves de Coupe de France et un championnat de France ouvert à toutes les catégories d’âges, plus d’une dizaine de compétitions de clubs, régionales ou inter-ligues, un circuit international avec 5 étapes de Coupe d’Europe où participent près de 40 équipes à chaque étape, de nombreux trophées internationaux organisés en Europe et sur les autres continents, un Championnat du Monde junior, un championnat du monde militaire, un championnat du Monde.
Discipline de glisse par excellence, cette épreuve où la vitesse d’exécution prédomine garantit des sensations extrêmes. Après avoir atteint plus de 200 km/h. en quelques secondes de chute libre, la réalisation d’un enchaînement de six figures imposées fait appel à toutes les qualités physiques d’équilibre, de coordination, et d’explosivité. Chronométrée au 100/ème de seconde, la prestation est également évaluée en regard de la qualité d’exécution de l’enchaînement des figures, comme dans de nombreuses disciplines artistiques. Les figures à réaliser sont deux tours alternés, un salto arrière, à nouveau deux tours alternés et un deuxième salto arrière. Les juges mesurent le temps passé à faire ces six figures en « rajoutant » des secondes de pénalité au concurrent si elles ne sont pas réalisés proprement (les figures sont faites face à un axe de référence et sur un plan horizontal, tout écart de ces axes entraîne une pénalité). Les sauts s'effectuent depuis une altitude de 2 300 mètres environ. Les Français excellent dans cette discipline où ils détiennent le record du monde. Combinaison « slick » (comme celle utilisée pour le kilomètre lancé en ski), casque et parachute profilé, le voltigeur de haut niveau est équipé d’un matériel de saut issu des dernières technologies. La voltige est la seule discipline individuelle pratiquée en compétition de parachutisme. Elle est associée à celle de la précision d’atterrissage dans le cadre des championnats du monde, et un classement « combiné » couronne les meilleurs athlètes dans les 2 disciplines.
Chaque équipe de 4 ou 8 parachutistes doit réaliser un maximum de fois une série de figures imposées tirées au sort avant chaque compétition. Le temps limite pour réaliser ces figures est de 35 secondes pour les équipes de 4, et de 50 secondes pour les équipes de 8.
Afin de permettre aux juges de comptabiliser le nombre de figures effectuées, chaque équipe possède un vidéo-man, qui emporte sur son casque une caméra numérique. Cet équipier vient s'ajouter aux 4 ou 8 performers, et fait partie intégrante de l'équipe : la qualité du film qu'il réalise est donc prise en compte dans la notation.
Si les juges ne peuvent pas voir correctement les figures sur la vidéo, l'équipe est pénalisée, le point en question étant comptabilisé comme NJ (non jugeable). Chaque figure simple (libre), rapporte un point, chaque figure complexe (bloc) rapporte 2 points, les NJ ne rapportent pas de points.
Les figures peuvent être fixes (libre) ou mobiles en binôme, trinôme, ou quadrinôme (blocks). Toutes les équipes doivent réaliser le même programme de figures, et l'équipe gagnante sera celle qui en a réalisé le plus, dans le temps imparti.
En 2008, à Maubeuge (Nord, France), se sont tenus les Championnats du Monde. Ils ont vu la victoire des français en Vol Relatif à 8 (VR8) devant les américains et les italiens. En VR 4 Open (mixte), les américains ont remporté le titre devant la France et la Belgique, alors qu'en VR4 Féminin, les anglaises se sont imposées devant les américaines et les françaises.
En VR 4 Open et en VR 8, le titre de champion du monde est matérialisé par une épée, "l'Excalibur" sur laquelle figure le nom de tous les vainqueurs. Ce trophée est donc remis en jeu tous les deux ans, lors des championnats du monde.
Le Vol Relatif est la discipline la plus pratiquée dans le monde du parachutisme. Elle ne peut être pratiquée qu'après l'obtention du brevet "B2", permettant la pratique de la chute libre à plusieurs.
Le circuit français est organisé en 2 divisions (Nationale 1 et Nationale 2), et chaque année se tiennent les championnats de France, ainsi que 2 à 3 coupes de France, en VR 4 et en VR 8.
Cette discipline est le pendant du vol relatif, mais avec le parachute ouvert. Les parachutistes, largués à 2000 mètres, ouvrent leurs voiles et construisent des figures, en s'accrochant par les pieds aux voiles des coéquipiers.
Le Voile Contact comporte des épreuves de :
Inventé par Dominique Jacquet et Jean Pascal Oron en 1986 sur la plateforme de Corbas dans le Rhone.- J P Oron se tuera accidentellement pendant la mise au point de ce nouveau sport - Laurent Bouquet développera le concept et tournera les premières images diffusée de ce sport. Popularisé par Patrick de Gayardon dans les années 1990, le sky surf se pratique à l'aide d'un surf spécial. Cette planche est fixée aux pieds du parachutiste, équipée d'une poignée de libération (dispositif permettant de se libérer du surf en cas de problème ou tout simplement pour atterrir). Les skysurfers se livrent à une forme de glissade qui leur permet d'évoluer sur l'air. Le sky surf se pratique aussi en compétition. Le rôle du co-équipier videoman est prépondérant, de fait ils créent à deux une chorégraphie dont les images filmées sont regardées par les juges, et de là, la note du saut. Les équipes de France se sont particulièrement distinguées dans le cadre des rencontres internationales, et ce depuis sa création : Pour en citer quelques un :
Skysurfers Français : Patrick de Gayardon, Éric Fradet, Stéphane Zunino, Gilles Perromat, Marc Groleau.
Les Videomen Français : Jean Vatopoulos, Werner Noremberg, Iodice Alessandro, Hervé Lagnien, Sylvain de Gorter, David Dobsky.
L'équipe : Éric Fradet (S), Alessandro Iodice (V), a remporté :
Marc Groleau et David Dobsky : Médaille de Bronze aux Championnats du Monde 2006 à Gera Blandine Perroud et Cyril Lancry : Médaille d'or aux Championnats du Monde 2004 à Boituva, Médaille d'Argent Championnats du Monde 2006 à Gera. Mélanie Brouase et Dédric Hourdé : Médaille de bronze à la Coupe du Monde 2007 à Stupino en Russie.
Très populaire à la fin des années 1990, le sky surf est maintenant devenu une discipline plus confidentielle. Le sky surf n'est plus prévu au programme de la coupe du monde à partir de 2010.
Véritable « danse du ciel », le freestyle est un enchaînement de figures artistiques issues de gymnastique et du trampoline. Basée sur des figures imposées telles que le salto tendu ou sur des figures libres, la chorégraphie du saut laisse place à la créativité du parachutiste. Les évolutions sont filmées par un cameraman en chute libre, les images servent de support pour le jugement qui prend en compte l'aspect esthétique et la qualité des images.
Cette pratique de loisir consiste à réaliser des figures autres qu'à plat (tête en haut, tête en bas, dans l'angle, etc). Cette pratique est de plus en plus prisée par les pratiquants à la recherche de nouvelles sensations et de nouveaux repères dans les 3 dimensions :
On distingue ainsi plusieurs type de sauts, parmi lesquels :
Le Free Fly, officiellement reconnu à la Fédération aéronautique Internationale depuis 2000, fait l'objet de compétitions. En compétition, une équipe de Free Fly est composée de 3 parachutistes : 2 performers et un vidéoman.
Dernière née, cette pratique à la croisée du Vol Relatif et du Free Fly, consiste à réaliser des figures en formation de type VR non plus à plat mais dans la verticale. Cette pratique récente, non encore reconnue officiellement par la Fédération Aéronautique Internationale, se popularise actuellement aux États-Unis.
Imaginé et réalisé par Patrick de Gayardon, le but de cette discipline en plein essor est de passer d'un mouvement de chute, à un mouvement de vol.
Pour cela, les parachutistes utilisent des combinaisons souples, en forme d'aile, pour transformer leur corps en une sorte d'aile d'avion.
Ces combinaisons se gonflent d'air dès que le parachutiste sort de l'avion, générant alors une portance permettant au parachutiste de réduire sa vitesse de chute, en la convertissant en vitesse horizontale.
Loïc Jean Albert est une figure incontournable de cette discipline, grâce à son travail de développement et à son talent, il a permis à cette discipline de progresser énormément, et surtout de se populariser, tout comme l'avait fait Patrick de Gayardon à son époque. Loïc est ainsi parvenu, grâce au prototype qu'il développe, à survoler une pente enneigée à moins de 3 mètres de hauteur près de Verbier en Suisse.
Les derniers prototypes permettent d'atteindre une finesse de 3 (3 km horizontaux pour 1 km vertical de parcouru).
Discipline très récente, une fois la voile (parachute) ouverte, le swooping (ou flare) consiste à prendre une vitesse verticale très importante au moyen d'un virage bas, et à la transformer en vitesse horizontale pour glisser sur le sol (herbe, sable mais surtout plans d'eau). Très spectaculaire, cette discipline nécessite une parfaite connaissance des caractéristiques de la voile pour éviter l'impact avec le sol.
Cette discipline connaît un grand succès et possède déjà son circuit de compétition, mais reste interdite en France par la FFP à cause des risques d'accident.
« BASE » est un acronyme des termes anglais Building Antenna Span Earth. Il consiste à sauter en parachute depuis des objets fixes, comme un immeuble, une antenne, un pont ou une falaise. Considéré comme un sport extrême tout comme le Swooping, cette discipline n'est pas prise en compte par la Fédération française de parachutisme. Elle est cependant reconnue par la Fédération française des clubs alpins et de montagne sous la forme du paralpinisme.