Appartenant à la colonne des gaz nobles, l'ununoctium devrait être un élément chimique à valence zéro : en raison de leur structure électronique, ces éléments sont chimiquement relativement inertes car, ayant une couche de valence aux sous-couches s et p complètes, ils n'ont pas d'électron de valence pour former une liaison chimique, en vertu de la règle de l'octet. On pourrait donc s'attendre à ce que l'élément 118 ressemble au radon. Selon toute vraisemblance, la configuration électronique de l'ununoctium devrait être 7s2, 7p6. Il serait cependant sensiblement plus réactif qu'on ne le pensait au premier abord. Étant situé en dessous du radon dans le tableau périodique des éléments, il serait de toute façon plus réactif que ce dernier. Mais des phénomènes quantiques, tel qu'un couplage spin-orbite sensible au sein des couches 7s et 7p, conduiraient à diviser ces sous-couches en fonction du spin des électrons et à réorganiser différemment les niveaux d'énergie avec la couche de valence, d'où saturation apparente de cette dernière pour l'élément 114 (ununquadium) plutôt que pour l'élément 118, dont la couche de valence serait ainsi moins stable que celle de l'élément 116 (ununhexium), lui-même ayant une couche de valence moins stable que celle de l'élément 114.
Il a par ailleurs été calculé que l'ununoctium aurait une affinité électronique positive, à la différence de tous les autres gaz rares, mais des corrections issues de l'électrodynamique quantique sont venues atténuer cette affinité (notamment en réduisant de 9 % l'énergie de liaison de l'anion Uuo–), rappelant l'importance de ces corrections dans les atomes superlourds.
L'ununoctium aurait une polarisabilité plus élevée de celle de tous les éléments de numéro atomique inférieur, et presque double de celle du radon, d'où un potentiel d'ionisation anormalement bas, similaire à celui du plomb, qui est 70 % celui du radon, et sensiblement plus faible que celle de l'élément 114. Cela conduirait également à une température d'ébullition de 320 à 380 K, très supérieure aux valeurs publiées jusqu'à présent, de l'ordre de 263 K et 247 K. Même avec la marge d'incertitude sur cette température d'ébullition, il semble peu probable que l'élément 118, s'il existait en quantité massive, soit à l'état gazeux aux conditions normales de température et de pression. Dans la mesure où la plage de températures dans lesquelles les autres gaz rares existent à l'état liquide est très étroite (entre 2 et 9 K), l'ununoctium serait sans doute même solide.